Le pire dans une finale, c'est d'avoir cette impression finale de ne pas l'avoir jouée. Ou si peu par rapport à l'ET Plougasnou, défait ce dimanche, à Beuzec. Se réveillant après l'heure de jeu, les Nordistes sont passés à travers de leur sujet en première mi-temps. Mené logiquement 1-0 par les Beuzécois, qui ont joué une vraie finale de coupe, Plougasnou a espéré aller chercher cette égalisation en fin de match qui lui aurait ouvert la voie à une prolongation. Mais il y'a eu comme un goût de trop peu pour le coach Charly Becker, qui avouait en toute franchise son sentiment et la faillite de ces cadres qui aurait du tirer l'équipe vers le haut pour cette finale. Plougasnou n'était pas là par hasard, il y'avait de la qualité dans cette équipe. Leur parcours a aussi été exemplaire, mais la dernière marche finale a été celle de trop face à des Beuzécois qui ont montré plus d'envie et de détermination dans tout ce qu'ils ont entrepris (1-0).

Charly Becker ( coach de l'ET Plougasnou): " En ne jouant pas cette finale, nous ne pouvons pas avoir des regrets. Le vainqueur, il est beau parce que lui, il a joué le match de la première à la dernière minute. On ne peut espérer autre chose qu'une défaite, en jouant qu'une mi-temps. Et encore une partie de la seconde mi-temps. C'est trop peu pour espérer quelque chose.
Je m'attendais à un gros départ de Beuzec car il était en demi-finale la semaine dernière, il allait surfer sur cette sortie de coupe positive, je m'attendais à souffrir en début de match sur le premier quart d'heure. On est passé vraiment au travers de notre finale. Mentalement, les mecs se sont mis soit trop de pression, soit attirer par l'évènement, ils ont été spectateurs.
Notre deuxième mi-temps est mieux parce qu'on se dit les choses à la mi-temps. Enzo Seité, oui, il a très bon sur cette finale, mais c'est un des plus jeunes du groupe, mais ce que je regrette aujourd'hui, c'est que nos leaders passent au travers. Mon 6, il n'y est pas ( Raphael Calarn), mon 8 également ( Brendan Postic), David ( Reale), il n'y est pas non plus.
Je leur souhaite de refaire la finale. Ce match leur servira. Quand on a 17/18 ans, ce n'est pas grave, mais quand je m'adresse à mes leaders, qui ont la trentaine, déjà de faire une finale dans une carrière, à notre niveau, c'est déjà très bien. D'avoir la chance d'en refaire une autre quand on a dépassé la trentaine, ça tient presque du miracle. En tant que joueur, je n'en ai pas fait beaucoup des finales, deux en tant que joueur en 30 de licences.
Le plus gros regret que j'ai aujourd'hui, c'est pour tous ces supporters qui avaient fait 1h45 de route pour venir nous voir jouer en finale. Toute l'année, on est suivi, le gros regret, il est là car ils méritaient tellement qu'on revienne avec le trophée final. Le fait de recevoir était un gros avantage. Ca aurait été différent chez nous, il serait arrivé dans notre traquenard à nous, avec un terrain différent. Mine de rien, on tape le trajet, et pour des joueurs de district, ce n'est pas neutre. On n'est pas habitué, on était parti à 9h30, mangé à la salle communale avec un partenaire du club.
On ne voulait pas arriver au stade trop vite. Notre demi-finale, ça fait un mois qu'on la jouait. Je pensais que la coupure nous aurait fait du bien. Beuzec avait une grosse charge émotionnelle, après la victoire en demi-finale à Saint-Pabu, je pensais que ça jouerait pour nous. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé en deuxième mi-temps.
On prend l'ascendant sur le dernier quart d'heure, tous les gars avaient envie de la gagner, mais il faut monter autre chose pour une finale. C'est un de nos rares matchs où on ne marque pas. Il y'a des qualités offensives. Le choix de l'équipe de départ? Comme je dis aux joueurs avant le match, sur le banc, j'ai trois titulaires. Ils auraient pu largement démarrer le match.
Je fais mes deux premiers changements avant la mi-temps, mais j'aurai pu le faire au bout de 15 minutes. Le but arrive à la 36ème minute, avant le but, je pense les faire après la mi-temps, mais le fait d'enciasser le but, me donne le droit de changer avant la mi-temps. Après la mi-temps, ils avaient évacué un peu mais je pense qu'ils se sont mis une pression énorme.
C'est un club que je découvre, ils avaient déjà joué une finale d'accession en R3 face à Morlaix B (1-4). J'ai essayé de jouer sur l'aspect mental, ça n'a pas marché ou je n'ai pas bien fait mon travail.
Il va falloir quil y'ait une progression et que ce match serve à quelque chose. A l'image de Beuzec, je ne dis pas que c'est un miracle de jouer la finale deux ans après, leur parcours qu'ils font pour arriver en finale, il n'y a rien à dire. Pouvoir rejouer une finale en coupe, deux ans après, c'est vraiment fort ce qu'ils ont fait. Je n'avais pas trop pris d'infos sur Beuzec. On a trouvé une équipe équilibrée, solidaire, combattive, qui peut nous ressembler un peu. Maintenant, ils ont une expérience que nous n'avions pas.