SOUVENIRS ET NOSTALGIE : Nicolas Deniel, le sniper du Cap-Horn
20 février 2016. Le choc du football corpo entre Les Glenan (2ème, 35 points) et le Cap Horn (1er, 37 points) s'annonce passionnant. A 24 heures de cette messe footballistique du dimanche matin, au complexe de Brehoulou, à Fouesnant, les deux équipes se lanceront à l'assaut de ce match avec l'envie de faire tomber l'équipe rivale. Les deux camps affûtent leur tactique, qui pour beaucoup de joueurs se rapprocheront d'une adrénaline ressentie à maintes occasions dans leur carrière senior. Le décollage du Cap-Horn s'est fait sur des joueurs leaders et dominants dans chaque ligne. Nicolas Deniel, 39 ans, arrivé des Paotred Dispount, est le finisseur de cette équipe Quimpéroise. Un joueur connu et redouté par les défenses du football corpo, qui est redoutable par sa vitesse et son sens inouï du but.
Nicolas Deniel ne vient jamais dans un club par hasard. Il a besoin de ressentir une chaleur et une joie d'être ensemble des joueurs pour bien s'exprimer. Venu timidement au football corpo, il en est aujourd'hui un des plus fervents défenseur. Un réel paradoxe pour un attaquant. " J'ai d'abord observé un match du Cap Horn derrière la barre des spectateurs sur les conseils d'un ami, Olivier Guillou avec qui j'avais joué à Penhars FC. Je ne connaissais personne à l'exception de Jean-Yves Danzé et Jean-Philippe Etuin. J'avais 32 ans. J'avais arrêté le football en club car tous mes copains aux Poatred avaient cessé d'être joueur comme Stéphane, Raphaël Bourbigot, Paul Youinou, Loïc Rannou. Les Paotred Dispount restent un club adoré. C'est un super club. J'ai franchement été touché d'apparaître dans l'équipe d'or des 100 ans. A Penhars, aussi, on formait une vraie famille avec les frères Onoffré, Jean-Philippe Etuin, Arnaud Grunchec, Pat Scieller...".
Nicolas Deniel, pur Quimpérois, a usé ses premiers crampons à l'Ujap Quimper, avant de partir à Penhars FC de ses 18 à 22 ans. " J'ai eu des propositions du Stade Quimpérois pour jouer en DH mais je ne suis pas allé. Paul Youinou m'a marqué en tant qu'entraîneur. C'est le premier qui a crû que je pouvais faire un bon joueur de ligue. J'arrivais de promotion de première division (actuel D2). On a failli accrocher la DH en 2004/2005 battu par l'US Crozon pour l'accession. L'année suivante, nous sommes lanterne rouge. Je finis meilleur buteur de la DSE. Notre meilleure année, même si nous n'avions pas de résultats, qu'est ce qu'on a rigolé! Une ambiance de folie que je souhaite à tous joueurs amateurs de vivre".
Depuis six ans, Nicolas Deniel se délecte des passes de Bruno Marin (3 matchs en D1 avec le Stade Rennais, Stade Quimpérois D2), Marc Salaün (le Gheorge Hagi de la Cornouaille), Stéphane Sergent (ex Brest, Bayonne, Rouen FC), Yvan Le Breton (Stade Quimpérois, D2). " Je suis un privilégié de jouer avec des telles personnes. Je me régale. Je n'ai qu'à faire le bon appel et le ballon arrive. Je n'ai qu'à filer au but. Ces joueurs-là sont impressionants au niveau technique. Ils sont compétiteurs, s'accrochent sur chaque ballon. Ca doit être ça le très haut-niveau. Ils jouent leur match sur chaque ballon. Le football était leur travail. S'ils durent autant, ils le doivent à leur hygiène de vie. J'aimerais être comme eux à 50 ans".
Auteur de 15 buts en 10 matchs, Nicolas Deniel est comme un poisson dans cette équipe. " Je suis très famille, je marche au feeling. Ce que j'aime par-dessus tout, c'est la convivialité. Sur un match comme ça, face aux Glénan, il faut être décisif. Ils sont meilleurs que nous car ils ont une équipe plus jeune. Chaque année, nous prenons un an. Tout le monde a envie de jouer ce type de match. On gagne 7-2 au match aller en ayant effectué un superbe match des deux côtés. En six ans au Cap Horn, j'ai fait six finales avec le Cap Horn. Jean-Yves (Danzé) m'avait dit à quel point cette compétition lui tenait à coeur, plus que le championnat". Le sniper du Cap Horn, à l'image de Tony Titour pour les Glenan, est prêt à régler la mire dans son rôle préféré. Lancé plein gaz face au but, prêt à dégainer sa balle au fond des filets adverses, les Glenan savent pertinemment à quelle hauteur ce joueur est dangereux dans leur quête de succès. La charnière centrale des Pleuvennois/Fouesnantais sera mise sur le grill, 90 minutes, ce dimanche, à 10h.
Christophe Marchand