La grimpeuse Quimpéroise, Marion Bardin, 18 ans, a participé les 14 et 15 mars, au premier stage de l'équipe de France jeune de difficulté, à Fontainebleau. " ca me motive pour aller chercher encore plus loin, et ça me fait réaliser le long chemin que j'ai parcouru pour arriver jusqu'ici", assure Marion Bardin. La difficulté est une discipline de l'escalade qui consiste à grimper encordé une longue voie (plusieurs dizaines de mouvements). En compétition, ces voies ne sont pas connues des grimpeurs. Ils ont seulement l'occasion de regarder d'autres compétiteurs dedans voire seulement d'observer les prises (pour les finales notamment) : c'est ce qu'on appelle grimper à vue.
La Quimpéroise, Marion Bardin n'en finit pas de grimper dans sa discipline. crédit photo: DR
La première journée du stage s'est déroulée à Fontainebleau dans la toute nouvelle salle fédérale Karma. Le programme était simple : voies à vue, blocs (escalade courte sans corde) et de nouveau voies à vue. Pour Marion Bardin, ce fut une "grosse découverte, un peu impressionnée au début de se retrouver là avec plein de grimpeurs super forts et de se dire que c'est l'équipe de France. Mais tout le monde était super sympa, je me suis sentie vite intégrée et dès la première après-midi je me suis sentie à l'aise." Après un footing d'échauffement le dimanche matin, l'équipe de France s'est entraînée dans la salle du club de Massy (plus gros club français). Au programme, toujours des voies à vue mais poussant les grimpeurs dans leurs derniers retranchements : "Rien en dessous de 7c+ / 8a, jusqu'à mon premier essai dans un 8b+!!" Même si les voies ne sont pas enchainées (réalisées du début à la fin sans tomber), elles permettent de tout donner dans un format qui colle au plus près aux compétitions nationales ou internationales.
Si on m'avait dit que j'allais vivre ça l'année dernière je ne l'aurais jamais cru !
Pour conclure le stage, de la sophrologie et du yoga. "J'étais quand même bien fatiguée en rentrant même si je n'avais pas l'impression d'avoir fait énormément de choses." Pour Marion, la conclusion est simple : "Ce que j'en retire ? De la confiance! Le fait de se comparer un peu aux autres et de grimper avec eux m'a fait prendre conscience que j'étais à ma place et que j'étais capable de rivaliser. Et puis ça démystifie un peu l'équipe de France et les coupes d'Europe qui me paraissent accessibles au final." Mais c'est surtout pour elle une expérience incroyable : "Si on m'avait dit que j'allais vivre ça l'année dernière je ne l'aurais jamais cru ! Ca me motive pour aller chercher encore plus loin, et ça me fait réaliser le long chemin que j'ai parcouru pour arriver jusqu'ici !" Un chemin qu'elle ouvre pour les autres membres de l'équipe compétition de Quimper Escalade et qui n'aurait pas été possible sans son entraineur, Pascal Michel. "Ca montre que le boulot du coach a bien fonctionné et je ne peux que l'en remercier !". Marion est d'ores et déjà convoquée au stage 2 de l'équipe de France qui se déroulera les 11 et 12 avril à Voiron en Isère. Après sa 2e place à l'étape de Riom fin mars, elle est toujours en tête du classement général de la Coupe de France . Il reste deux étapes: Monistrol sur Loire les 26 & 27 juin ainsi que Briançon les 14 et 15 juillet.
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