Juste au-dessus de la ligne de flottaison, regardant craintif dans le rétroviseur un regain possible d'Evreux et Challans, les Béliers de Kemper (18ème/20) traversent une spirale négative embourbée par une série en cours d'une victoire sportive sur les sept derniers matchs. Passant régulièrement à côté sur les matchs à l'extérieur, hormis le mirage de Pau (79-104), et cédant aussi régulièrement dans leur nouvelle salle ( 7 matchs, 2 victoires, 5 défaites), les Quimpérois sont encore en recherche d'un alliage collectif, qu'ils avaient sur les dernières saisons en N1M et qu'ils peinent à retrouver un cran au-dessus. Le niveau a changé, Quimper doit s'adapter à une exigeance plus forte, avec plus de talents individuels chez l'adversaire. Ce vendredi soir, l'Alliance Sport Alsace, sans faire un grand match, a été sur un ton supérieur, et ont gardé à l'esprit leur plan de départ pour tendre vers la victoire à Quimper (71-77).
Thibault Wolicki ( coach des Béliers de Kemper): " Je remercie la salle pour l'ambiance. Le match n'était pas très joli à regarder. On est bien jusqu'à l'attaque du dernier quart-temps, où on subit un 3-14 en 3 minutes. Je ne l'ai pas dit avant le match, car je ne voulais donner des infos utiles à notre adversaire, mais jusqu'à la veille de cette rencontre, nous n'étions que six pros à l'entraînement.
Les ballons perdus en tout début de match s'explique aussi par nos conditions actuelles d'entraînement. Les rencontres ne se jouent pas à la même intensité que nos séances d'entraînement. Depuis le départ de saison, on a effectué 95% de nos entraînements sans être au complet. Malgré ça, on ne manque pas de cohésion, on voyage plutôt bien quand on est ensemble. La semaine a été rude, la blessure de Benoît Injai ( 45 jours d'immobilisation dans un premier temps), Jamar Abrams laissé au repos, Will Butler qui avait le genou gonflé. Ce soir, nous n'avons pas baissé les bras, on livre un match correct, sans réel trous d'air.

La différence entre la N1M et la Pro B, c'est l'ouverture à quatre étrangers dans l'équipe et non plus à 2. On travaille ensemble, le banc n'est pas suffisamment influent. Notre cinq de départ est à 57 d'évaluation, le banc à 17, il y'a un gros déséquilibre. On serre les dents, on a l'impression d'avoir un chat noir continu. Nous avons déjà fait deux changements dans le groupe, il ne nous en reste qu'un, on patiente.
Il y'aura un dialogue avec les dirigeants, la semaine prochaine, pour ouvrir la possibilité d'avoir un nouveau joueur dans l'effectif. On va en discuter. Mentalement, la situation n'est pas simple. Ca ne m'est jamais arrivé de perdre autant, je n'ai rien à reprocher aux joueurs. Mais le week-end, l'équipe en face a joué plus intensément de ce qu'nous avions produit dans la semaine. C'est un cercle vicieux qui s'installe, il nous reste trois matchs avant la trêve, on est à la recherche d'une victoire le plus rapidement possible.





