Entéléchie: Etat de parfait accomplissement de l'être selon le philosophe Aristote, toujours en revenir aux principes, pour tracer son avenir. Cette entéléchie, les Béliers de Kemper (1er) devaient la rechercher face au Havre (2ème), collectivement, en ce vendredi soir, synonyme d'un parfum rarement ressenti sur les 15 dernières années ( même à l'époque Laurent Foirest). Ca grouillait! Ca a démarré pour la première fois de la saison pleine balle dans les encouragements sur le coup d'envoi, pour 40 minutes d'une conquête espérée face aux Havrais. Tel un combat de boxe, les deux équipes se sont livrés totalement. Un coup reçu pour un coup donné, ce 31-31 à la mi-temps sonnait vraiment de cet accabit. A la mi-temps, bien malin qui pouvait donner la version finale de la rencontre. Toujours tenu à l'issue du prochain quart-temps, même proche du précipice final à 42-53 (33'), Quimper s'est accroché à chaque branche. Jusqu'au bout, à cette ultime possession à 10 secondes de la fin, Quimper échoue d'un rien, vraiment d'un rien face à une équipe complète du Havre (58-60, 40').

Légende: Gros match à forte intensité, Quimper échoue d'un rien en laissant Le Havre, reprendre cette première phase. Quimper a perdu une bataille, pas cette guerre sportive.
Une salle à guichet fermé dès le début de la semaine, ce match phare de la N1M, le premier réellement de cette saison 2024/2025., a tenu vraiment toutes ses promesses. Malgré les nombreux points lâchés sous le cercle par les Quimpérois, en premier quart-temps, Le Havre n'en profitait pas pour autant, tombant aussi sur un mur blanc attendu en défense.
Il fallait à l'image d'un Momar N'Doye, ex-quimpérois, un gros shoot pour forcer le passage, comme le sien sur le buzzer à 17-20 (10'). Sûr aussi de sa force, gargarisés par l'absence d'adresse extérieur des locaux, les visiteurs ne pouvaient au vu de leur situation comptable, une victoire derrière Quimper, à quatre journées de la fin de la phase II, lâchaient ce match.
Cette rencontre signait leur finale. A 24-29, Quimper glissait vers un premier écart adverse, comblé en deux éclairs par le meneur, Antoine Dudit, un 3+2 salvateur à ce moment, suivi du dunk "mammouth" de Jamar Abrams. Rien de tel pour marquer le territoire et pour chauffer un peu plus un public déjà proche du maximum.
Avec ce 31-31, à la pause, la phrase du speaker, Alain Bossard, " Ce match vaut toutes ses promesses", était l'exactitude ressenti de ces 20 première minutes, dont la suite était attendue avec une envie montante, même pressante d'en savoir l'issue finale. Si souvent décisif en faveur des locaux, Le Havre sortait aussi du bois, pour poser une première bûche à 33-39 (27'). Quimper avait du coeur, et du répondant. Le dernier arrivé, Johan Grebongo se mettait au diapason de l'effort quimpérois.
Toujours ces " satanés" 3 points à rattraper (42-45, 30'), qui étaient de nouveau accrus à huit sur le premier crochet visiteur (42-50, 32'), et même 11 suite au nouveau tir extérieur de Steven Cayol (42-53, 33'), Quimper prenait un temps mort pour remettre les têtes à l'endroit.
Sentant le moment venu, Benoît Injai montait clairement en puissance (46-55, 34'). Le moteur était maintenant à son maximum, Jamar Abrams, à la dernière seconde de possession, fixait le retour complet des Quimpérois (53-55, 34'). Revenu trois fois dans ce match (25-29, 33-39, 42-50), Quimper avait le mental pour maintenant porter son seul et unique coup décisif de la partie.
Il y'avait quatre minutes de jeu, une aubaine presque face à cette table maintenant servie. Il n'y avait plus qu'à mettre le couvert, et à s'intaller. Témoin de ce banquet final, 2.000 convives voulaient croquer aussi leur part, et pousser à fond maintenant pour hisser ses préférés au joug final. 55-55, à 3 minutes de la fin, la possession devenait glaçante. Voir électrisante!
Alors qu'on ne pensait pas capable Le Havre, renvoyer un nouvel assaut, les Haut-Normands croyaient atteindre le but (55-60, 38'), Quimper était définitvement insubmersible avec Antoine Dudit (58-60, 39'). 10 secondes pour en remettre au moins un, Quimper ne pouvait en rester là dans ce match de dingues! Sur un ultime shoot de Lucas Thévenard, un poil trop court, aussi le résumé de ce match, qui a emballé toute une salle du début à la fin (58-60, 40').