Quel visage les Béliers de Kemper allait-il montrer, ce vendredi soir, à Michel Gloaguen? Celui de la machine rutilante à domicile capable de mettre de grosses différences à ses adversaires, comme face à Mulhouse ou Saint-Vallier, ou plutôt le visage aléatoire de ses parties à l'extérieur. Echaudé par leur dernière sortie de piste surprise chez la lanterne rouge, à Loon PLage (77-72), et ayant perdu sa manche aller, face à Orchies (84-78) , les Quimpérois ne voulaient pas faire d'autres impair, avant son combat des chefs, programmé le 18 avril, face au Havre, son adversaire pour la première montée en jeu en Pro B. Mettant l'attirail offensif en route sur sa première mi-temps, Quimper voulait mettre un rythme élevé pour faire décrocher à un moment donné, ces Nordistes d'Orchies. Menant de dix à la mi-temps sur un score de haute altitude (53-43, 20'), les Béliers de Kemper ont affiché une solidité à toute épreuve pour gagner ce bras de fer, car finalement, s'en était vraiment un devant une équipe nordiste, qui a intensément défendu ses chances jusqu'au bout (88-79, 40').

Légende: Les Béliers de Kemper, solides en tout point pour se défaire d'une accrocheuse équipe d'Orchies.
Eclat après éclat, les Béliers de Kemper ont tenté de s'attaquer à la carapace adverse. Résistant une première fois à l'assaut spontané des Quimpérois, en tout début de match (21-10, 7'), portant la marque du duo Jamar Abrams/Benoît Injai, Orchies a recollé une première fois, avançant aussi des arguments d'adresse, comme Yanik Blanc.
L'élastique s'était retendu, à l'issue d'un premier quart à l'allant offensif (23-21). Quimper allait de cette tactique, remontant à l'abordage, multipliant les bons passages, toujours sévissant avec Benoît Injai, qui avait les jambes, ce soir, pour porter les coups au collectif adverse (47-36, 16'). Orchies pensait y répondre sur ce deuxième quart-temps, toujours avec ce diable de Blanc, mais le capitaine quimpérois Noah Burell n'entendait pas refaire la même scène, et avait aussi l'adresse pour garantir le premier écart maintenu de cette rencontre (53-43, 20').
Ne cédant pas facilement, Orchies était un adversaire coriace. Joe Burton réussissait de gros shoots, dans la zone des deux points, Benoît Injai répliquait instantanément. L'écart, seul enjeu final, n'avait changé d'un iota (61-51, 26'), par rapport à la donne de la mi-temps. Même si l'allant offensif avait faibli quelque peu, la flamme pour un jeu à intensité des deux côtés n'avait pas faibli. La salle ne s'y trompait pas, sentant le moment de l'estocade arrivé sur la fin de ce 3ème acte. Ca semblait prendre le bon chemin (71-59).
12 points, pour maintenant finir le travail, confortable, mais en basket, pas encore significatif avec autant de minutes restantes. La sortie sur blessure d'Antoine Wallez, à la fin du 3ème acte, privait Quimper d'un élément important sur le poste intérieur. Dans un esprit de corps, Antoine Dudit se sacrifiait pour chercher un passage en force adverse, Orchies faiblissait dans son ratio d'adresse.
Forçant trop la solution extérieure, qui ne s'ouvrait plus, les visiteurs n'offraient plus de variété, dans leur jeu. Quimper avait encore la lucidité suffisante, pour avoir cette alternance, pliant définitivement une équipe visiteuse qui n'avait pas manqué de mordant. Mais la moëlle quimpéroise était suffisamment solide et épaisse pour proposer une totale consistance dans leurs 40 minutes proposées (88-79). Exactement dans le même effet de surprise, Le Havre, le leader, était défait de son trône par la lanterne rouge, l'Aurore de Vitré, qui dans sa salle de la Poultière, avait accroché une sacrée performance (66-62). La conséquence était à 7 jours du choc face aux Havrais, un retour à la première place de ce championnat de la seconde phase pour les Béliers de Kemper. Tout a été bon, sur toute la ligne, en cette soirée.