A trois matchs de la fin, il n'y avait plus de calculatrice, ni de compte d'apothicaire à faire. La victoire d'Aix-Maurienne, la veille, avait encore remis les Béliers de Kemper, face à cette vérité. Avant de se projeter sur le match de la saison, en Savoie, Quimper jouait sa dernière partition de la saison, à domicile, face à Vichy Clermont. En partant vite et fort, devant une salle pleine de Michel Gloaguen, à 2.000 spectateurs, les Quimpérois prenaient l'épaisseur de ce match spécial de cette fin de saison. Relégable au coup d'envoi, Quimper avait les crocs, notamment le pivot Antoine Wallez, dans la continuité de ses précédents matchs, à Michel Gloaguen (29-17, 10'). Alors que le premier acte avait été royal, Vichy Clermont retrouvait aussi un temps fort, un gros même où Quimper commençait à tirer la langue. Mais cette première mi-temps connaissait les montagnes russes, avec un retour de flamme quimpérois pour tenir ce précieux avantage à la pause de huit points (45-37, 20').
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En terme d'intensité, ce match montait. Vichy Clermont ne lâchait rien et par Tray Boyd, recollait même à hauteur (53-53, 27'). Le match que Quimper avait tenu en première mi-temps, allait-il vriller?
En s'appuyant sur un vrai collectif, contrairement à Boulazac, Lucas Bourhis assénait deux flèches dans le mille (61-55). Avec ce petit matelas de confort, les Béliers s'engouffraient dans cet ultime acte. Densifiant et musclant leur défense, les Auvergnats augmentaient leur curseur.
Elevant la note, Vichy prit pour la première fois le leadership à la marque, en effectuant une différence (61-67, 34'). Six points d'avantage en début du dernier acte, six en retard maintenant, Quimper devait vite éteindre l'incendie. La cinquième faute d'Ashley Hamilton n'aidait pas dans la tâche, mais Quimper en voulait tellement qu'il revenait dans le combat au meilleur moment à trois minutes de la fin.
Comme un combat de boxe, Quimper, avec un Lucas Bourhis, mettant dedans au loin, l'égalité était parfaite à quatre minutes de la fin (67-67). Alors que Vichy Clermont avait vendangé aux lancers-francs, voilà que Quimper craquait dans ce secteur, même avec ces valeurs les plus sûres comme Paul-Lou Duwiquet. Quatre lancers-francs laissés à la trappe, un boulet qui faisait mal à cet emballange final.
Malgré un tir extérieur de Charles-Henri Bronchard (73-75), Théo Léon réalisait une action d'éclat pour tout renverser, une percussion raquette, un panier et une faute à suivre, conclue dedans (76-75). Quimper était devant mais n'avait pas la dernière possession. Insoutenable, jusqu'au dernier rebond gratté par Vichy, à cinq secondes de la fin, jusqu'au dernier gros contre d'Antoine Wallez. Ouf, la première finale de championnat pour le maintien, était gagnée et passée pour les Béliers de Kemper, avec ce point du bonheur (76-75).