Après les références défensives du Juch et de Pen Hir, Landrévarzec est l'autre bonne adresse de ce groupe I de D2, dans sa manière d'endiguer les attaques adverses. Socle de cette défense hermétique, Yannick Le Jeune, 33 ans, arrivé au club de Landrévarzec à ses 21 ans, suite à une formation aux DC Carhaix, est dans la lignée d'un Eric Balbous, qui a tenu brillamment ce même poste plus de quinze ans à Landrévarzec. Troisième meilleure défense de ce groupe, les Tricolores paient leur départ raté avec trois défaites consécutives pour commencer le championnat, et l'absence prolongée de sa recrue phare à l'intersaison, Maurice Sidibé ( Quimper Penhars FC) qui était presque promis d'office au rang de meilleur buteur de ce groupe. S'il revient en forme l'an prochain avec son cousin Moussa, tout en gardant la solidité défensive aperçue sur cette saison, Landrévarzec aura forcément un coup à jouer, l'an prochain, en D2, en 2024/2025.
Légende: Pilier de la défense landrévarzécoise, Yannick Le Jeune a reculé d'un cran en défense centrale, avec succès, au vu de la qualité défensive des Tricolores en cette saison.
" Gérald (Lehacaut) nous apporte la partie technique, la mise en place du système de jeu. Nous ne marquons pas beaucoup de but cette année, mais derrière, on n'en encaisse pas beaucoup non plus. On est solide. Nos vingt premières minutes face à Edern ont été compliquées avec un changement de système défensif. Dans ce passage à trois derrière, il suffit de beaucoup communiquer, et après, on s'est bien calé. Les trois premiers matchs de la saison nous font mal. Notre ambition au départ, elle n'était pas définie, parce qu'un nouvel entraîneur, des nouvelles arrivées, la sensation de repartir de zéro, au début d'un cycle. L'objectif est d'abord de prendre du plaisir dans les matchs, le maintien de la A évidemment mais aussi celui de la B qui est important pour le club", admet Yannick Lejeune.
Après une carrière au long cours à Landrévarzec, ayant connu les joies d'une ré-accession en D1 avec Yoann Perennec, aux commandes, Landrévarzec a rechuté en D2, sur la période post-Covid. Un mal pour un bien, pour un club qui s'ancre sur sa commune.
" J'ai commencé plutôt milieu défensif. Ca fait un an que j'ai reculé en 5. Après, s'il faut retourner en 6, j'irai, il n'y aura aucun souci. Je préfère être en 6, pour avoir un rapport plus direct au jeu. C'est le club avant tout, je vais où on me dit d'aller sur le terrain. Tant que ça tient, tant qu'il y'a du plaisir à aller aux entraînements ou en match, je continuerai. J'avais déjà arrêté 6 ans, de ma dernière année aux DC Carhaix à ma reprise à Landrévarzec, à 21 ans. C'est des potes ici, qui m'ont fait reprendre. Je l'ai regardé derrière la main courante et ça me démangeait de reprendre. On est tous du coin, quasiment tous les joueurs sont du canton. Il y'a une vie tout autour du club. C'est facile de se fondre dans notre ambiance. Les 3/4 de notre effectif de la A et B ont vécu à Landrévarzec, habitent à Landré, ou juste à côté. Le retour en D1? Ca ne sert à rien d'y aller si notre B tombe en D4. C'est le premier paramètre, le deuxième, c'est que les joueurs restent fidèles d'année en année", reprend-il.
Une parole qui a du sens, après 12 licences consécutives compilées aux Tricolores. Devenu symbole du club, au même titre qu'un Douglas Duigou, Baptiste Autret, Florian Le Page, Landrévarzec, Yannick Le Jeune, accompagné de son accolyte, Gaétan Monfort en défense centrale, fait régner l'ordre dans leur zone. Toujours placé, jamais pris en défaut, ils ont un côté rassurant pour tout l'équilibre de l'équipe qui au vu de leur ratio entre la place occupée dans les meilleures défenses et attaques, repose sa force sur un socle défensif très solide.