20/12/2025

L'esprit Be Good (5/5). Rianne Férec-Kerrest, pieds et poings liés

A la frontière du Pays Bigouden, mais façonné dans le Pays Bigouden, à la rue Laënnec, à Pont l'Abbé, la Plomelinoise, Rianne Ferec-Kerrest est promise à un très bel avenir en Boxe-Thaï. Se décrivant comme volonters hyper-active, elle a trouvé une voie inattendue à ses 10 ans, quand elle a poussé pour la première fois un cours de boxe-thaï, au Rama Thaï Boxing des frères Boursier, Guillaume et Arnaud à Pont l'Abbé. Ce côté atypique et naturel, Rianne Ferec-Kerrest le cultive, jusqu'à en faire une force extrême. " J'ai adoré le boxe-thaï pour son aspect presque carré et militaire au départ, mais j'ai rapidement accroché avec ses valeurs, et cette manière de se comporter. C'est cliché à dire, mais ce sport me fait dépasser mes limites, il y'a cette forme de révélation qui m'est arrivée, comme une paix intérieure. Je me suis prouvée à moi-même des choses, et dès que je sors d'une séance, je me sens tellement bien", glisse Rianne Férec-Kerrest. Cet elixir surprenant du Muay-Thaï, le nom officiel de la boxe-thaï l'a poussée à entrevoir un avenir doré dans cette discipline, avec deux titres de championnes de France (AFMT/FFKMDA) et aussi une expérience de vie peu commune à son âge. " L'an dernier, je suis parti un an vivre en Thaïllande poursuivre ma scolarité. Ca a été la meilleure décision de ma vie, Je me suis totalement imprégnée de cette culture, de ce pays. Cette année en Thaïllande, à Chiang Mai ( 2 millions d"habitants, la deuxième ville du pays derrière Bangkok, la capitale) a été la plus belle de ma vie", reconnaît Rianne Férec-Kerrest.

Légende: La brindille plomelinoise, Rianne Ferec-Kerrest s'éclate à Pont l'Abbé, devenue double championne de France de boxe-thaï en junior, et s'entraînant trois fois par semaine, au club de Rama Thaï Boxing.

Deux titres de championne de France en boxe-thaï, la Plomelinoise, Rianne Ferec-Kerrest n'a perdu que ce seul combat de cette présente année. Cumulant en février et mai, deux titres nationaux junior, une défaite face à la future championne du monde à Vérone en Italie, une Néerlandaise de 23 ans ( " Je n'ai pas fait mon meilleur combat. J'étais bien seulement le premier round"), elle a été la seule participante de ces Mondiaux à pousser cet adversaire à un combat en trois rounds. 2025 a été celle de la vraie montée en puissance de Rianne Ferec-Kerrest, qui a été repérée à un stade national, invitée même à un stage au CREPS Ile de France avec l'équipe de France en juillet.

Sa discipline sera nouvelle discipline olympique à Los Angelès en 2028, et son ratio de 12 combats, 11 victoires en 2025, l'amène aussi à être porté sur le stade supérieur pour cette nouvelle année 2026. " Je veux boxer le plus possible C'est un besoin. Derrière ce sport, il y'a aussi un mode de vie, des sacrifices qui ne se voient pas dans un premier temps. Quels sacrifices? Des sacrifices sur la vie de famille, car les compétitions m'amènent loin, sur les régimes aussi pour tenir le poids de forme, et faire attention à ne pas se blesser. Et au niveau des entraînements? Cinq entraînements par semaine, 3 sur Pont l'Abbé en boxe-thaï et je me suis mise récemment à la boxe anglaise, à raison de deux entraînements supplémentaires à mon domicile. Ca fait environ 10h de sport par semaine, en rajoutant aussi la musculation"

Ayant démarré le sport à 8 ans, au judo, à Plomelin, entraîné par une championne olympique à Séoul en 1988, la Nippone, Hikari Sasaki Cariou, elle a trouvé son chemin en excellant en Boxe-Thaï.

A Pont l'Abbé, avec une centaine de licencié(e)s de 4 à 57 ans, elle s'affirme, confirme son potentiel authentique pour ce sport, au club de Rama Thaï Boxing. " C'est une fille extrêmement déterminée, qui sait ce qu'elle veut. Elle a démarré à ses 10 ans avec nous, en éducatif, elle n'avait pas plus performé que ça, mais à 15 ans, nous avions décidé avec son accord d'aller sur la compétition. Et ça a tout changé. Elle en est à sa 9ème année, elle a une très grosse marge de progression", admet son entraîneur, Guillaume Boursier.

Amenant son cousin, Mathéo Joncour, aussi à un très bon niveau sur cette discipline, s'entraînant aussi au côté de Jason Louise, aussi atteignant à un hau-niveau national au club, Rianne Ferec-Kerrest est une vraie passionnée de ce sport.

Dans le Pays Bigouden, elle a trouvé le juste environnement pour passer d'un état chenille à son démarrage à un effet papillon. Avec des rêves intérieurs qui n'appartiennent qu'à elle. " Mon rêve? Devenir boxeuse professionnelle en Thaïllande. J'ai déjà fait trois combats dans ce pays ( 2 victoires), mais être au milieu du ring dans des salles mythiques comme la Lumpini à Bangkok ou Rajadamnoen, en Thaïllande, ça serait mon accomplissement ultime dans ce sport", reconnait la Plomelinoise.

Croire en ses rêves, tout faire pour se donner les chances d'y arriver, la Plomelinoise, Rianne Férec-Kerrest est une brindille, qui s'émerveille dès les lumières d'une salle sont allumées. A très haut-potentiel, elle n'en est finalement au début mais elle est portée par un chemin envoûtant qui la ramène aux sources de la Muay-Thaï, enfiévrée de ses salles mythiques à Bangkok ou ailleurs, qui ont forgé toute l'essence de son sport.

Quatre ans après la première série, la version II des jeunes talents sportifs du Pays-Bigouden en partenariat avec le Leclerc Pont l'Abbé:

Série l'Esprit Be Good:

1- Football: Soan Caoudal, un enfant de la balle
2- Romane Labhini, le dimant brut des Nageurs Bigoudens
3- Athlétisme. François Auter et Kadé Mao, les jaguars rouges et jaunes
4- Aminata Ragnet, la magie de la danse
5- Rianne Ferec-Kerrest, la brindille plomelinoise

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