Quatrième volet de ce spécial coupe de France entre l'ASPL (R1) et l'EA Saint-Renan (R1), sponsorisé par le Super U Plobannalec-Lesconil. Retour sur ce 18 novembre 2012, au stade Abbé Le Gall, ce 7ème tour de la coupe de France qui lia, pour toute une génération de joueurs, l'EA Saint-Renan et l'AS Plobannalec-Lesconil. Huit ans après, certains joueurs de l'époque sont toujours sur le terrain à défendre les couleurs des deux clubs. Comme l'inoxydable, Christophe Guéguen, capitaine de l'ASPL, qui à 36 ans, toujours le feu sacré pour cette compétition magique. Ou l'avant-centre renanais, Mathieu Le Bail, remplaçant sur ce premier match, mais buteur du deuxième but, synonyme de qualification au 8ème tour, à la 114ème minute. Par sa dramaturgie, à la fin, par ces prolongations aux montagnes russes, ce match est resté dans la légende des deux clubs. Si l'EA Saint-Renan (DSE) se qualifiait au final, l'AS Plobannalec-Lesconil (DSR) avait gommé la division d'écart et le déficit du terrain, pour donner son meilleur, ce jour-là (2-1, ap). Retour sur un match d'anthologie, 8 ans après.
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Légende: Retour sur ce 18 novembre 2012, un match de légende pour ces deux équipes, l'EA Saint-Renan (DSE) et l'AS Plobannalec-Lesconil (DSR)
Auteur d'un exploit au tour précédent face à Paimpol, dans son enfer de Pont Plat (2-1, DH), l'AS Plobannalec-Lesconil, entraîné par Mikaël Caoudal, accompagné de Gwendal Ollivier, arrive dans la peau du challenger, au stade Abbé Le Gall. Mais avec l'assurance de jouer comme à la maison, porté par un engouement énorme, trois cars déplacés, des voitures avec le drapeau flottant bigouden, de partout aux abords du stade, Plobannalec-Lesconil avait déplacé 300 personnes, à Saint-Renan, soit + 10% de la commune.
Les Yann Raphalen, Julien Lucas, Guillaume Lucas, Mathieu Daniel, Kévin Le Goff, Thomas Le Fur, Clément Le Bec, Johan Scoarnec, Mikaël Caoudal, Thomas Jolivet, Tony Félici, Pierre-Marie Le Moigne, Tanguy Allain, Alex Duprat vont vivre en ces 120 minutes, un des grands moments de leur parcours sportif et de leur vie tout court. Tenant le joug physique, contrant les Florian Kerzil, Romain Alazet, Guillaume De Freitas, Mohamed Sakho, les Bigoudens s'accrochent et se montrent aussi dangereux comme cette frappe soudaine et plongeante de Kévin Le Goff, enlevé par le portier local. A la prolongation, le nouveau arrivé du Plonéour FC, Alex Duprat, 19 ans, le benjamin du groupe, profite d'une erreur adverse pour glisser la balle dans les buts, à la 103ème minute. Les supporters, placés partout dans le stade, pour encourager les siens dans toutes les zones du jeu, s'enlacent, tout comme les joueurs visiteurs sur le terrain.
" Nous avons cru avoir fait le plus dur en ouvrant le score aux prolongations. Il nous a manqué ce jour-là un brin de lucidité pour rester en place et calme à l'ouverture du score. Nious n'avons pas fait abstraction du contexte, on s'y est vu trop tôt. On commet un relâchement dans la concentration, qui occasionne deux buts coup sur coup. C'est l'expérience de ce type de matchs, qui fait gagner. La conclusion est que rien n'est acquis en coupe, tant que la fin n'est pas sifflée, il peut tout se passer. Ce match a aussi eu un rebond positif. Je pense à des matchs de coupe de France, comme face au Quimper Italia (égalisation à la dernière minute et victoire aux pénaltys, 2-2, TAB), le COB Saint-Brieuc, l'AS Brest (2-0), Plouguerneau (2-3) ou Trégunc. Ce match à Saint-Renan nous a fait grandir et progresser dans l'adversité", affirme Christophe Guéguen, entré en cours de jeu à Saint-Renan, en 2012, blessé à la malléole, au tour précédent, contre le Stade Paimpolais.
Côté victorieux, à l'EA Saint-Renan, ce match a aussi laissé un grand souvenir. Jean-Marc Carnot, aujourd'hui au FC Landi, était l'entraîneur de cette équipe en 2012/2013. " C'est le match qui nous a ouvert le 8ème tour face au FC Nantes (L2, 0-1, 86'), au stade Francis Le Blé, face à 7.000 à 8.000 personnes. Ce match contre Ploba, un souvenir d'un match équilibré. Ca aurait du se finir aux pénaltys, tant les deux équipes étaient proches. Il y'avait presque plus de gens de Ploba, dans le stade. Une ambiance coupe de France avec un bon état d'esprit. Même à 0-1, nous y avons crû jusqu'au bout. Un match de coupe de France, c'est une exigence, une mentalité, et un esprit de groupe du début à la fin. L'important est de gagner à la fin, quelque soit ce qui se passe au score pendant le match".
Florian Kerzil, le feu-follet renanais, avait 22 ans à l'époque. Aujourd'hui, élément central de la SP Milizac en N3, il n'a rien oublié de ce match. " C'est l'ambiance qui m'avait marqué dans ce match. Ca grouillait de partout, une énorme foule bigoudène avait fait le déplacement. Nous nous sommes fait la réflexion avec les joueurs, lors de notre échauffement, on n'en revenait pas. Ils arrivaient de partout avec leurs couleurs jaunes et noires. On avait aussi des supporters au diapason. On avait une superbe équipe, cette année, avec les Romain Alazet, Sébastien Le Franc, Guillaume De Freitas.... On avait sorti la TA Rennes (1er en DH) au tour précédent. En tout cas, j'ai adoré ce match, et cet entraîneur, Jean-Marc Carnot. C'était carré, professionnel, comme méthode, mais ça m'a parfaitement correspondu".
Huit ans après, certains visages seront encore familliers dans les deux camps, mais tout ce qui ont vécu ce match, sur le terrain ou les tribunes, s'en rappellent encore aujourd'hui. La magie de la coupe de France avait encore opéré, en ce jour du 18 novembre 2012.