Le 05/10/2016

Le grand frisson du Plonéour FC

Le coeur des Thibault Colombier, Alex Vaillant, Tony Boennec, Quentin Hascoët, Vincent Stéphan, Nicolas Hascoët, Mathieu Le Roux, Yohan Saulnier ou Jeff Calloc'h battra d'une manière inhabituelle, ce dimanche, à 15 heures, au coup d'envoi du match du 5ème tour de la coupe de France entre Plonéour FC (PH) - US Concarneau (Nat). Un grand écart symbolisé par sept divisions d'écart, un saut vers l'inconnu qui passera plus vite dans le réel que dans la visualisation d'avant-match. Les Plonéouristes, suite à leur victoire en prolongations face à l'ES Lampaul Guimilliau (D1,3-1, ap), se sont offert une rencontre de gala face au leader de national. Si l'issue de ce match des extrêmes ne prête pas à la rêverie, Plonour FC veut montrer son meilleur visage pour célébrer au mieux ses 90 minutes.

Gérard Guézennec, le coach du PFC en binôme avec Julien Bonizec, face à ses joueurs. Crédit photo: Pascal Priol

Le Penn Ar Prat Stadium sera plein à craquer, ce dimanche après-midi. Photo: Pascal Priol

La coupe de France est une merveilleuse amante, qui se présente aux plus audacieux, courageux et entreprenants, chaque année. Comparée au caractère routinier d'un championnat, cette compétition traverse les générations par une magie intacte pour les joueurs amateurs. Beaucoup d'équipes se sont révêlées par la coupe de France avant de le faire en championnat. L'exemple de l'US Concarneau en est une parfaite illustration. Son parcours en championnat de national doit aussi à ses précédents pacours en coupe de France, qui ont amené à cette équipe, un état d'esprit, une connaissance de sa force mentale et une compréhension de sa capacité de faire de grandes choses ensemble. Ce rite de passage pour les groupes ambitieux est accéléré par les exploits de coupe de France. Plonéour-Lanvern a montré les crocs pour défendre son pré carré face à l'ES Lampaul, dans un 4ème tour piégeux et foncièrement glissant (3-1, ap). 

Ce match face à l'US Concarneau évoque sûrement des souvenirs à Julien Bonizec ou Florent Lenclume, qui quelques années auparavant avec le Quimper Cornouaille FC (CFA 2/CFA) ont joué et fréquemment gagné face aux Thoniers. " A la fin d'une carrière, la coupe et les matchs de montée sont les seuls souvenirs qui restent en mémoire. On connaît l'issue de ce match contre Concarneau. Nous voulons retarder l'échéance. Les jeunes y croient. On les accompagnera du mieux possible dans leur enthousiasme", souligne Julien Bonizec.

rien ne remplacera jamais ce qu'on va vivre ensemble ce dimanche.

Le football est un des rares sports collectifs où un match peut donner tant de scénarios possibles entre un petit poucet et un ogre. Au basket-ball, au rugby, au handball, le match serait déjà plié dès les premières secondes. Même si l'effet de surprise peut jouer, Julien Bonizec, le coach plonéouriste, marque la différence. " Les Concarnois ont la culture football, ils ont fait des centres de formations, appris ce sport avec les meilleurs de leur catégorie d'âge, avec les meilleurs éducateurs. Nous avons des qualités mais aussi des défauts que l'adversaire saura exploiter. Il y'a une part d'inné dans les enchaînements qu'on n'aura pas. Il y'a un gros écart entre les deux équipes simplement dû à l'éducation football des joueurs. Jouer en national ou en CFA signifie savoir quand accélérer, quand temporiser, quand marquer, comment se déplacer ensemble. Des éléments qu'une équipe de PH ne maîtrise pas".

Pour Plonéour FC, la fête se situe ailleurs, elle est globale avec les supporters, bénévoles, jeunes du club, souvent associés aux cris de victoire des seniors dans le vestiaire. Pour les 25 ans du club, la bougie d'anniversaire sera allumée 90minutes, ce dimanche. " Mon expérience de matchs de coupe de France contre Lorient ou Lille est que ces rencontres passent très vite. Même dans la difficulté, il faut profiter de chaque minute pleinement. J'espère qu'on marquera un but. Ca serait formidable. La coupe de France était une priorité. On s'était préparé en priorité pour se qualifier à ce 5ème tour. Maintenant, on y est. Probablement qu'on paiera par la suite ses efforts en championnat, mais rien ne remplacera jamais ce qu'on va vivre ensemble ce dimanche. On doit mesurer notre chance et savourer", retient Julien Bonizec.

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