Le lion Antoine Le Callonnec a été à l'image de cette équipe pontivyenne, ce samedi soir en donnant une énergie constante et importante, dans leur 32ème finale de la coupe de France face au SC Bastia (L2, 0-1, 80'). Ayant craint en fin de première mi-temps de devoir quitter ses partenaires sur une charge virulente et non maîtrisée du Bastiais,Tom Ducrocq, il a repris place et verrouillé son côté droit, où il avait affaire au client bastiais de ce match ( surtout en première mi-temps), l'ex-Concarnois, Amine Boutrah. La GSI Pontivy a donné vie et envie à cette rencontre, en y allant franchement, avec de l'enthousiasme nécessaire à créer l'exploit, malgré les trois crans sportifs d'écart. Les 3.000 spectateurs ont vibré, se sont émerveillé de voir leur équipe tenir tête autant de temps à une équipe professionnelle. Et sincèrement, les trois divisions de différence ne sont absolulement pas vus sur le fil conducteur du match. La GSI Pontivy sort grandi de cette aventure. Dans leur Koh-Lanta sportif, avec la bataille des trois îles, comme le dit justement Antoine Le Callonnec, Belle-Ile, à l'embarcadère de Quiberon, la traversée de l'Atlantique avec le déplacement d'une vie en Martinique et maintenant la Corse avec Bastia. Le 10 janvier, ils retrouveront leur pain quotidien de la N3, à Ergué-Gabéric face aux Paotred Dispount. Nul doute que les spectateurs gabéricois, qui assisteront en nombre à ce match des extrêmes, apprécieront en connaisseur, la valeur de cette équipe pontivyenne, qui transmet une vraie énergie positive dans son jeu.
Antoine Le Callonec ( défenseur latéral): " On a installé notre jeu comme il voulait qu'il soit au départ. Le résultat est forcément décevant par rapport à notre débauche d'énergie. Prendre un but pareil, ça amplifie une part de déception et nous reste en travers de la gorge. Ca marque la fin de l'aventure, on se concentre sur le championnat N3, qui reste notre objectif principal. Ce but, on le prend aussi parce qu'on a donné énormément avant, il y'a un manque de lucidité vers la fin.
Maintenant, c'est fait, on ne pourra jamais revenir en arrière. Franchement, aujourd'hui, c'est magique! On n'a pas l'occasion d'avoir autant de monde à Verdun. On a fait plaisir au public, et on a pris aussi beaucoup de plaisir sur le terrain. Ce parcours de coupe, il restera magique, affronter trois îles, Belle-Ile, en Martinique et ensuite la Corse avec Bastia, il n'y a pas beaucoup d'équipes qui font ça tous les ans. Surtout notre match en Martinique, il restera gravé à jamais, et c'est même à refaire.
On n'a pas l'habitude de jouer devant autant de monde. On s'est senti porté par ce public, c'est grâce à eux qu'on va aussi loin dans ce match. Ce facteur clé de la rencontre nous a fait tenir autant de temps dans ce 32ème finale.
Un grand merci aux supporters, qu'ils n'hésitent pas à revenir pour nous soutenir en championnat. Même face à une équipe de Ligue 2, on ne voulait pas changer notre jeu, notre manière de jouer. On voulait les faire douter, la meilleure façon de leur mettre le doute, était d'aller les chercher haut sur le terrain. A la fin du match, notre coach, François Masson nous a fait part de sa fierté. Cette défaite nous permettra de réguler nos erreurs et d'avoir cette envie collective d'aller voir plus haut l'an prochain.