3.500 spectateurs sur un match en salle, ce samedi 11 octobre sera historique à plus d'un titre pour Quimper. Dans l'histoire de la ville, un évènement sportif d'intérieur n'avait jamais rassemblé autant de monde. Et pour un évènement sportif tout court, il faut remonter à près de neuf ans, pour monter dans ces tours, pour une simple rencontre ... amicale de football, à Penvillers, le 12 octobre 2016, avec 4.500 personnes ayant assisté au match entre le Stade Rennais FC ( Ligue 1) et le Stade Brestois 29 ( L2, victoire de Rennes 1-0). Christian Gourcuff, le coach rennais, avait même ajouté. " Quand je viens ici, je retrouve Penvillers comme je l'ai connu 20 ans avant". Depuis de l'eau a coulé sous les ponts de l'Odet, Penvillers a été rasé pour sa tribune centrale, sonnant le glas des illusions d'un football professionel en l'état actuel, à Quimper, une nouvelle salle intérieure de 3.500 places est sortie de terre et connaîtra son inauguration sportive, en ce samedi 11 octobre, face à Rouen. Symbole aussi de l'envergure prise par l'Ujap Quimper dans la ville, muant sur sa structure professionnelle, vers les Béliers de Kemper, qui est devenu le phare sportif de la préfecture du Finistère. A la veille de cette première, l'enthousiasme est grand, résumé en une phrase par Christopher Dauby, la nouvelle recrue quimpéroise. " La sensation d'entrer dans un nouveau monde". Marqué au fer rouge, par les blessures suite au match de milieu de semaine à Nantes (99-97), en coupe de France, les Béliers ont perdu avec certitude deux joueurs, le meneur Antoine Dudit ( entorse cheville, six semaines d'arrêt) et l'intérieur, Joël Awich ( claquage cuisse), très incertain pour cette grande première. Mais pour Thibault Wolicki, le coach quimpérois, malgré un groupe restreint en quantité, face aux Rouennais, le public fera aussi son oeuvre, compensant sur le terrain, la perte d'un ou deux joueurs.
Légende: Décollage immédiat pour les Béliers de Kemper; ce samedi soir, face à Rouen, avec le premier match de son histoire avec la nouvelle salle évènementielle.
Avec seulement trois entraînements au compteur, les Béliers de Kemper arpenteront ce parquet pour la 4ème fois de la nouvelle salle évènementielle. Ayant démarré sa saison de reprise de contact avec le deuxième niveau National, nouvellement baptisé Elite 2, les Béliers de Kemper ont déjà enquillé une victoire sur leurs trois premiers matchs de la saison, à Evreux (72-89), en ouverture de saison.
" Le parquet est incroyable. La salle sera pleine à craquer, nous avons hâte que ça démarre maintenant. Nous avons tout à portée de main, deux salles similaires, avec le même revêtement, une vraie salle de musculation, un hammam et un bain froid pour la récupération. Je serai le premier entraîneur de Quimper à avoir dirigé une équipe dans cette salle", se réjouit Thibault Wolicki, le coach quimpérois.
Avant de renchérir. " On essaie de composer parce qu'on sort d'un match face à Nantes où nous avons eu beaucoup de blessés. On pianote sur des entraînements plus courts mais en gardant l'intensité. Avec un nouveau jouet comme ça, il y'a un extra-effort individuel inconscient à donner. Je ne vais pas beaucoup dormir jusqu'à samedi. On va être dans l'excitation, samedi soir. Rouen, c'est une équipe vraiment très solide, ils sont à deux victoires, deux défaites, mais ils ne sont jamais décrochés dans les matchs. Ils ont 10, voir 11 joueurs athlétiques, qui font quasiment tous la même taille, à au moins 2 mètres. Une équipe très physique, très dense, qui use leurs adversaires, ce n'est pas un cadeau de commencer notre saison à domicile par cette équipe. On devra être prêt pour un combat de 40 minutes et la salle doit nous aider aussi", résume Thibault Wolicki.
Nouvelle recrue, fraîchement arrivé d'Aix-Maurienne ( Pro B), l'arrière, Christopher Dauby prend aussi la dimension de l'évènement, et définit la notion de cet évènement populaire, qui va réunir les habitués de la balle orange, à Michel Gloaguen mais aussi forcément des tout nouveaux spectateurs, dont le but sera de leur offrir un vrai spectacle, pour qu'ils aient envie de revenir sur la suite de la saison. Ce nouvel écrin de la scène quimpéroise endossera ses premiers habits de lumière remplaçant Michel Gloaguen, qui de 1958 à 2024, a été le fidèle compagnon de l'Ujap Quimper sur plus de six décennies.
" On prend nos marques tout doucement. Le parquet, je confirme, il est incroyable, très léger pour l'instant. On avait peur, mais celui-là est vraiment mou, pour les genoux, c'est vraiment top. La salle, on est content d'être là. On a eu l'occasion de jouer dans des salles similaires remplies plus ou moins, récemment face à Poitiers ou Evreux. Mais cette fois-ci, les supporters seront de notre côté. On rentre dans un nouveau monde, cette salle va pouvoir permettre au club de pouvoir peut-être un jour accéder au plus haut-niveau du basket français. C'est pour ça qu'elle a été créée. Ca serait une erreur de se mettre la pression plus sur ce match que sur les autres. C'est un match comme les autres. On veut prendre les bons côtés de cet évènement, ça nous fait plaisir d'être là, la salle sera remplie. Des gens qui ne connaissent pas les Béliers de Kemper, ou le basket, sera potentiellement là pour la première fois. Le but sera aussi de leur offrir un beau spectacle pour qu'il puisse revenir nous voir. Mais aussi prendre le match de la bonne façon sans se mettre trop de pression, pouvoir jouer correctement, et en priorité, viser la victoire. Le chaudron sera de notre côté", admet Christopher Dauby, l'arrière des Béliers de Kemper.
Sportivement, ça sera la quatrième rencontre de la saison des Béliers de Kemper, en Elite 2, en 2025/2026, historiquement, ça sera un bond de géant pour la ville de Quimper que d'offrir un match à 3.500 spectateurs, qui quelque soit l'endroit de la place choisie dans cette nouvelle salle, vivront un moment collectif unique et privilégié. Avec le pouvoir de dire " J'y étais", quelques décennies plus tard.
