Depuis leur dernière sortie de route à Châteauroux (1-0), début mars, l'US Concarneau a mis les pneus avec les bonnes rainures. Surfant sur une série de sept matchs sans mordre la poussière, les Thoniers renvoyaient l'ultime balle de sa saison à Guy-Piriou face à un candidat à la montée directe en Ligue 2, le Mans FC. Après une première mi-temps de haute facture, accrédité à la marque par un 2-0, les Thoniers ont molli sur ce premier quart d'heure de reprise, avec une formation mancelle remis à flot grâce au but de l'année, une reprise magnifique de Birce Oggad des 25 m (2-1, 55'). Ne voulant pas dilapider tout leur pécule d'avance, Concarneau reculait et campait dans leur motié de terrain, à l'affût d'un contre assassin. Passé l'heure de jeu, Le Mans se sabordait presque avec une passe ratée, récupérée par Maxime Etuin, ancien joueur du Mans, qui distillait un lob soigneusement déposé dans le but, avec un gardien adverse avancé, Nicolas Kocik (66'). L'US Concarneau versait dans l'euphorie, des lames offensives, coupantes par Séry et Touzghar. 5-1 comme face à Quevilly Rouen sur la dernière partition, mais dans les arrêts de jeu, Le Mans marquait peut-être un but décisif de réduction dans son duel pour la 2ème place avec Boulogne/Mer (5-2).

Légende: Dernière sortie en signe de fête pour l'US Concarneau face au Mans, pour qui la fin de saison vient décidément trop vite.
Jouant absolument libéré à la différence de leur adversaire du Mans, contracté par l'enjeu de la soirée, l'US Concarneau voulait profiter de ce baisser de rideau pour faire la fête dans un stade Guy Piriou, à guichets fermés (+ 2.500 spectateurs). L'entame était dans le ton, Rayan Touzghar arrivait meme en face à face, l'idée du piqué était tentant. En toute vitesse, un défenseur manceau sauvait sur sa ligne, mais face à un renard comme Stanislas Kielt, ça ne pardonnait pas (1-0, 6').
Jouant très bien le coup, avec une paire centrale locale composée de Thibault Sinqiuin et Guillaume Jannez, l'édifice concarnois avait cette solidité et créativité avec le vif, Samoura, qui fit l'étalage de sa dextérité technique ou Baptiste Mouazan, aussi virevoltant dans ce domaine. Le destin était aussi Concarnois, dans cette première mi-temps. Alors que le coup de tête décroisé du défenseur manceau, Yohou, filait droit dans le but, un défenseur local sauvait sur sa ligne (29'). Presque dans la minute suivante, Concarneau envoyait les chevaux, se propulsant sur un contre mené à toute vitesse. Rayan Bamba plaçait une frapppe chirurgicale, sur l'angle fermé, au ras du poteau (2-0, 32').
La première mi-temps avait été excellente, la deuxième allait-elle avoir cette même saveur. Le Mans, forcément sermonné, amenait un tout autre signal. Ca pressait, ça souhaitait contenir Concarneau dans leurs 18 mètres. Le plan semblait enfin se mettre en place, porté par la magistrale volée de Brice Oggad, légèrement tapée de l'extérieur des 25 m (2-1, 55').
Concarneau n'arrivait plus à ressortir les ballons, pris dans cet étau étanche visiteur. Mais il y'avait soudainement une fuite, une passe ratée mettait Maxime Etuin, dans l'axe du but. Le portier, Nicolas Kocik était avancé, le lob était dosé pour arriver dans les filets (3-1, 66'). Le tournant clairement du match, Le Mans ne s'en relevait pas, face à une équipe concarnoise euphorique, les vagues déferlèrent et s'échouèrent par deux fois dans les cages mancelles.
Le navire visiteur coulait et perdait même au goal-average face à Boulogne/Mer, leur deuxième place. Un sabordage grandeur nature, mais Concarneau n'en avait cure. En deux minutes, l'addition se corsait, Joseph Sery se saisissait de la seule opportunité en se ruant sur ce bon centre (4-1, 78'), Rayan Touzghar avait failli démarrer la marque, il la clôturait (5-1, 80'). Le Mans était même au plus mal mais ce 2ème but marquait dans les arrêts de jeu du match par Dame Gueye, peut valoir très, très cher pour les visiteurs sur la ligne d'arrivée finale, dans une semaine (5-2, 90'+5).