12/03/2025

La deuxième vie sportive d' Olivier Le Damany (Briec Glazik Athlétisme)

Coucou ! Voilà qu'on reparle d' Olivier Le Damany ! Cet ex-footeux reconverti sur le tard en coureur à pied ne se contente plus de glaner ici et là les lauriers de quelques jolies courses locales. Le licencié du Briec Glazik Athlé - un club aussi discret que notre gaillard - est passé à la vitesse supérieure. S'il y a deux ans, il n'avait aucune référence précise ni sur piste ni en cross, les choses ont bien changé. Entraîné par Philippe Daniel dont il ne soulignera jamais assez les mérites, Olivier a accompli alors qu'il vient d'avoir 40 ans des progrès dont il ne soupçonnait pas lui-même l'étendue. Tout juste sorti d'une saison de cross qui l'a mené à 40 ans jusqu'aux France catégorie Master, il revient sur celle-ci et nous fait part de ses objectifs, de ses envies et de son quotidien de coureur à pied tout terrain.

Légende : Olivier Le Damany reconverti en coureur à pied Crédit Photo : DR

Légende: Olivier Le Damany est en constante progression sur le cross-country ou sur la piste, devant un athlète de plus en plus complet, au fil de sa découverte prolongée avec la course à pied. Crédit photos: DR

Sa première vraie saison de cross, c'est cette année en catégorie Master - quand les cheveux commencent à grisonner ou à s'égarer- qu'Olivier l'a accomplie. Et au terme d'une saison remarquable,  il s'est pris d'une véritable passion pour la discipline. C'est bien simple, le Guengatais n'a qu'une hâte : y retourner ! "Je n'ai connu cette saison que des parcours roulants. J'aimerais bien voir ce que ça donnerait dans la boue." Avant d'envisager le futur, un petit coup d’œil dans le rétro. Et on commence par un (tout) petit regret : une 4e place aux Départementaux. "J'ai fait 80% de la course en 3e position et je sentais déjà la médaille quand  je me suis fait dépasser par Ewen Thomas dans le final, à la loyale. Rien à dire."

Sur sa lancée, c'est un top 10 (9e) que le licencié du BGA décroche de haute lutte au Bretagne sur le site du Bergot. "C'est sans doute ma meilleure course mais qu'est-ce que c'est dur de se faire une place en Master. Je ne pensais pas que ça allait aussi vite." A Combourg, aux Inter, ça va d'ailleurs encore plus vite.

Cette fois, c'est un top 20 (17e) qui valide le solide parcours d'Olivier sur "un circuit très exigeant." Une confortable position qui lui vaut une qualif pour les France que terminera l'athlète briécois en 65e position (sur 336). Encore une très belle perf compte tenu de la densité de la concurrence. "Pour certains, ça ne vaudra jamais ma première place au trail de Guengat, c'est ça qui est drôle", s'amuse t-il.

Des France, Olivier Le Damany conserve un souvenir ébloui. Sur le plan humain plus encore peut-être que sur le plan strictement sportif. "L'équipe des Masters du Quimper Athlé m'a proposé une place dans son minibus et on a finalement passé tout le week-end ensemble. Sacrée ambiance."

Au point d'envisager de rejoindre le QA qui a décroché par équipe une jolie médaille de bronze ? "Pas du tout ! Les choses sont très bien comme ça. J'aime beaucoup la dimension familiale de mon club." La fidélité au maillot, une vieille valeur à laquelle est attaché l'ancien attaquant du Stade Quimpérois, qui va de pair avec la fidélité à l'entraîneur Philippe Daniel auquel Olivier Le Damany dédie volontiers sa progression.

"Philippe, c'est plus qu'un coach. Nos relations sont basées sur l'écoute, sur l'échange. Et comme je marche à l'affect... Depuis que je suis ses plans d'entraînement et ses conseils, j'ai progressé dans tous les domaines."

Des progrès sensibles également sur la piste, là où la vérité du chrono, se révèle impitoyable. Son chrono le plus retentissant ? 8'59 sur 3000 mètres, au printemps dernier à Landerneau, en se tirant la bourre  avec Roland Coine. "Dans la dernière ligne droite, c'est Michel Nédélec sur le bord de piste qui m'a porté en me hurlant que si je voulais descendre sous les 9', c'était le moment ou jamais..."

8'59, le même chrono à quelques centièmes près qu'un autre ex footeux venu lui aussi sur le tard à l'athlé et qu'Olivier considère comme son maître, un certain Marc Souben. La piste, Olivier y reviendra et en attendant, il se la coltine tous les jeudi à Penvillers avec quelques séances au seuil ("Je n'ai jamais su exactement ce que signifiait le terme", me glisse-t-il.) Des séances du genre 12 x 400 m en 1'15 auxquelles le Guengatais est désormais rodé.

Ses premières amours, Olivier Le Damany ne les a pas non plus oubliées et c'est avec un plaisir intact qu'il va s'attaquer -sur les 10 bornes de Le Croëzou-Quimper- à un autre chrono qui lui tient à cœur. "J'aimerais bien descendre mon record (31'36 à Taulé-Morlaix) tout en sachant que le chrono est un peu faussé sur ce parcours particulièrement roulant." Pour cela, le néo quadragénaire ne néglige aucun détail et cédant à la mode ambiante, c'est chaussé de bottes de sept lieues - les fameuses semelles carbone - qu'il prendra le départ. "Ces semelles, ça ressemble à une forme de dopage mais bon…"

Cross, piste, route... Dans sa "deuxième vie de sportif", Olivier Le Damany tâte donc de tous les terrains. Avec un appétit inextinguible. Le salarié des services techniques de la commune de Pluguffan est soutenu dans sa passion par sa compagne Amandine, maquilleuse professionnelle, et ses deux enfants Adam (12 ans) footballeur comme papa l'était autrefois et Constance (8 ans), gymnaste à La Stella. "Ce sont eux que tu entends toujours hurler pour m'encourager avant l'arrivée." L'esprit de famille... Encore une bonne vieille valeur qui contribue à l'épanouissement d'Olivier Le Damany, un coureur dont la marge de progression semble (presque) inépuisable.

CARTE BLANCHE A MARC FEREC

Mentions légales - Protection des données - CGU / CGV