Benjamin Merault a trouvé toute sa place à l'ES Berrien Huelgoat
Associé à Nicolas Tosser, en défense centrale, Benjamin Merault, 27 ans, a été un joueur essentiel à la saison de l'ES Berrien Huelgoat, en D2, poule D. Dans un contexte resserré, où il fallait aligner deux équipes avec parfois moins de 25 joueurs dans l'effectif. Le poids reposant sur la défense étant forcément plus lourd, sans possibilité de grands changements dans certaines rencontres, mais l'ESBH a fait face et bien face pour stationner à une 8ème place finale. Positionné latéral chez les jeunes, ce joueur a connu une trajectoire inversée. La logique veut qu'un jeune breton aille plutôt dans le sens du Centre-Bretagne à Rennes pour ses études ou pour le travail, il l'a fait ce parcours de l'autre côté. De Rennes à Berrrien, déménageant de la capitale bretonne, il y'a cinq ans maintenant, pour rejoindre sa future femme, il a épousé en deuxième noce, aussi l'ES Berrien Huelgoat, où il y a trouvé toute sa place. Ce facilitateur de lien social, Benjamin Merault a quitté le football de ligue, en R2/D1 à Noyal Brécé, montant même avec la réserve en R3.
Légende: Benjamin Mérault, défenseur central, est au club de l'ES Berrien Huelgoat, qui a fini 8ème en D2, poule D.
" Le football ici et en Ille et Vilaine, ça n'a rien à voir. La différence est le manque d'infrastructures. A part Morlaix, Plouvorn, Landivisiau, il y'a très peu de clubs qui ont un terrain synthétique. Pour donner un exemple, j'étais à Noyal Brécé, c'est une petite ville pourtant, équivalent ici, à Pleyber Christ, en terme de population. Le club de Noyal Brécé est dôté d'un terrain synthétique depuis maintenant 8 ans. Quand j'y étais, nous avions cinq équipes seniors, maintenant, il y'a encore 4, avec toutes les catégories jeunes représentées sans entente. L'Ille et Vilaine, c'est compétition, ici, c'est moins vrai. Depuis le Covid, c'est encore plus la tendance. Les jeunes ne sont pas autant portés que les anciens sur cet esprit compétition. A part deux/trois jeunes, qui gardent l'esprit, beaucoup de jeunes en B sont moins motivés par ce goût de la compétition. Ce n'est pas moins l'amour du football, mais plus se retrouver à jouer un match entre copains", assure Benjamin Mérault.
Ayant connu le niveau ligue en Ille et Vilaine, il avoue un manque pour quelqu'un qui est réceptif à l'envie de progresser. A Berrien Huelgoat, il y est très bien et est devenu un des leaders de cette équipe.
" Le niveau ligue me manque. Après, ça fait 3/4 ans que j'ai décroché de ce niveau, je ne sais pas si j'aurai encore le niveau pour jouer en R3/R2. Ce qui manque le plus, c'est des entraînements, à 20/30 joueurs, où le coach met quelque chose en place de cohérent, pour des joueurs qui ont faim et envie de chercher la compétition. A Berrien, il y'a aussi cette envie, mais c'est tout le temps les mêmes de la A. On arrive à être 10/12, même pour le coach, c'est compliqué de bien animer ses séances. Il nous faudrait idéalement 4/5 joueurs pour la première, qui mettent la concurrence. On a des joueurs qui savent bien jouer au ballon, un milieu 6/8/10 qui sait très bien joué au foot, qui n'a pas peur de jouer, de dribbler. On l'a vu face à une équipe promue en R3", conclut-il.