Si l'AS Plobannalec-Lesconil est restée en vie, en première mi-temps, face à la TA Rennes, il le doit à son portier Jean Laurec, 28 ans, qui a sorti trois situations chaudes, de manière différente, qui a maintenu dans le duel, les Canaris. A 0-1, à la mi-temps, tout était possible, et encore plus à l'égalisation soudaine de Maxime Cadiou (1-1, 48'), Plobannalec-Lesconil a joué un vrai match de coupe de France, ce samedi après-midi (1-3). La TA Rennes (N3) a tangué, failli chavirer mais a retrouvé son axe en pleine tempête, avec le toucher subtil d'Alexis Poissonneau. Dans ses buts, Jean Laurec a fait valoir une sacrée présence et une détermination dans ses buts, devinant son pic culminant, en cas de séance de tirs au but. Son pénalty touché ( parfaitement tiré), à la 90ème minute, a montré à quel point il était extrêmement difficile de le battre, ce week-end.
Légende: Jean Laurec, à l'instar de ses partenaires, a livré un match impérial, pour s'opposer à la TA Rennes, deux crans au-dessus sportivement, pour le 6ème tour de la coupe de France.
A croire qu'il avait aimanté ses gants, en première mi-temps, en étant sur la route à (presque) tous les tirs rennais, Jean Laurec, 28 ans, a allongé son envergure, au maximum, pour tenir son équipe, le plus longtemps possible dans le match. Originaire de Plovan, dans le Haut Pays Bigouden, il est revenu à l'AS PLobannalec-Lesconil, en cette intersaison, après plusieurs années d'exil en région francilienne, pour raisons professionnelles.
" J'étais depuis sept ans, professeur de sports en région parisienne. J'ai demandé une mise à disposition d'un an, pour revenir, dans le Pays Bigouden. Ma famille, ma copine me manquaient trop, et le football breton aussi. Etre à distance plusieurs années, ça devenait trop compliqué. ", explique Jean Laurec.
Ayant joué plusieurs saisons, en région parisienne, il pouvait établir une facile comparaison. " En région parisienne, le football en ligue est beaucoup plus athlétique qu'en Bretagne. Par contre, l'ambiance est incomparable. Après le match, il n'y a pas un coup à boire, ni un casse-croûte pour les deux équipes. Chacun rentre chez soi. J'avais fait part à Benoît ( Le Moigne, le président de l'ASPL) mon souhait de rentrer, en février. Je profite de cettre année, pour passer le BEF, à Ploufragan, afin d'entraîner jusqu'à un niveau R1 ( la même promotion que Laurent Koscielny ou Jérémy Morel).
Ayant déjà repris épisodiquement, selon les vacances scolaires, avec la section futsal de l'AS Plobannalec-Lesconil, Jean Laurec a retrouvé son fil d'Ariane, lui qui a commencé le football dans sa commune à Plovan, pour ensuite bifurqué par le Plonéour FC, le Quimper Cornouaille FC, l'US Concarneau et l'AS Plobannalec-Lesconil. Avec le retour au club de Jean Laurec, en plus d'avoir des solides en réserve, comme Raphaël Corcuff, Mathis Carval ou Erwan Heulot, les Bigoudens sont armés sur ce poste clé.
" Notre envie en début de saison, c'était d'avoir les maillots. Une fois que nous les avons eus, c'était d'attraper un gros à domicile. Le gros, on l'a reçu et ce n'est pas passé loin de les accrocher. Maintenant, ce bon parcours doit nous servir en championnat", confirme Jean Laurec.
Avec un gardien, qui donne une sécurité énorme à ce collectif jaune et noir, l'AS Plobannalec-Lesconil va maintenant se concentrer sur un nouveau maintien en R2, et tenir à tout prix son équipe réserve en R3. Une sacrée performance dans le temps pour une commune de 3.500 habitants.