Les Béliers de Kemper s'essoufflent en bout de course face à Tours sur un match aux airs de Pro B
Digérant leur chute en National 1, ce match entre les Béliers de Kemper et le Tours Métropole Basket embaumait un parfum de Pro B. Ca humait le niveau supérieur, espéré en tout cas dans un prochain cycle par les deux équipes. Ce sentiment particulier des moments clés, Quimper avait son premier vrai rendez-vous de la saison, en ce vendredi soir. Auteur d'un très bon départ de championnat, Tours et Quimper pointaient déjà en haut de cette première phase. Anecdotique à ce stade de l'année, mais c'était déjà un début de hiérarchie indiqué par cette rencontre. Entre la meilleure attaque de cette poule de championnat ( Tours, 352 pts) et la meilleure défense ( Quimper, 288 pts subis), de quel côté pencherait l'ascendant? En restant sur ses standards maisons, se reposant sur une grosse défense, avec un Antoine Dudit de gala, en première mi-temps, Quimper menait ce "remake" d'un combat des chefs (38-31, 20'). Tours répliquait en retendant l'élastique dans un troisième acte de conquête. Finalement, ce vrai bras de fer virait en faveur de Tours, qui avait été costaud tout le match (65-68, 40').
Légende:
Lançant une saison marathon avec trois victoires pour une défaite, Tours et Quimper avaient amorcé le ton de leur nouveau exercice. Cette rencontre au sommet envoyait une première indication sur un potentiel espéré grandissant à mesure de l'accomplissement d'équipe.
Envoyant le bon signal, les Béliers de Kemper agissaient avec la juste attitude, en ce début de match, beaucoup de concentration et de détermination à être dans l'impact à chaque mouvement. A force de maintenir ce curseur, une première emprise se dessinait, avec un joueur dans une autre zone, Antoine Dudit, qui empilait les paniers à trois points, avec un dernier sur le gong, de toute beauté (22-16, 10').
Cette première vague locale méritait confirmation. Quimper appuyait sur ses vertus, Antoine Wallez, maintenu au chaud, sortait aussi ses shoots près du cercle (31-23, 15'). Les visiteurs donnèrent les premiers signes d'usure, sans dévisser dans cet abattage quimpérois (38-31, 20').
Le premier acte avait été aux allures de Pro B, dans la densité et l'intensité. Tours faisait valoir aussi ses atouts, avec le retour de l'ancien capitaine quimpérois, Théo Léon, Pierre-Etienne Drouault, ou Fabien Paschal, des joueurs ayant goûté dans la durée au niveau Pro B.
En revenant dangereusement à quatre points (48-44), avec deux joueurs adverses à trois fautes, les Tourangeaux connaissaient également un temps fort, dans ce troisième quart-temps. Quimper devait retrouver ce rythme supérieur, afin de réussir de meilleurs choix en attaque.
Se rétrécissant à deux points (53-51, 30'), ce cheminement vers la victoire prenait la forme d'une ruelle exigüe. Peu importe finalement, tant ses deux équipes livraient une bataille élevée, très certainement de haut de tableau N1M. Tendu, pouvant basculer d'un côté comme de l'autre, Quimper retrouvait un filet d'air, toujours avec de gros shoots d'Antoine Dudit (61-53, 35'). Ce nouvel impact dans la solide carcasse tourangelle allait-il être (enfin) suffisant?
Non, car Tours finissait fort cette rencontre. Pierre-Etienne Drouault, Scott Suggs prirent le "money-time", à leur compte. Quimper et Tours étaient toujours dans la même roue. A un boyau d'écart, une possession, Quimper tombait sur les coups de butoirs et une meilleure gestion visiteuse dans la dernière minute (65-68).
