Le CS Quéven frappe aux portes de la R2, sans qu'elle ne s'ouvre encore
Le CS Quéven a joué l'accession en R2 sur la dernière journée, au Gourin FC, en R3, poule L. Ce 0-0 a illustré le niveau très proche de ses deux équipes, aux points, sur ce dernier affrontement, Gourin méritait de passer, mais Quéven y a crû jusqu'au bout, bouclant son championnat R3 à une prometteuse 3ème place, gageant qu'à l'avenir, un accès à la R2 lui sera réservé sur la qualité et jeunesse de cet effectif. Indéboulable depuis dix ans, à la tête de l'équipe première, partant pour une 11ème saison l'an prochain, le Jocondien, Anthony Ludéna, bâtit sur du dur à Quéven, avec un effectif qui a une assurance après sa belle saison, celle de jouer encore les premiers rôles, l'an prochain. Complet, jouant au football, cette équipe blanche et rouge n'aura pas manqué grand chose pour basculer au niveau supérieur, mais ce club avance, fédère aussi, en témoigne, la centaine de spectateurs qui avait fait le déplacement pour cette finale à Gourin. Quéven est un club où il fait bon vivre, d'année en année, on sent que ce club n'est vraiment pas loin de grimper un cran plus haut, en senior. Avec un an d'expérience supplémentaire, et avec le plus de cette finale gourinoise jouée devant 600 spectateurs, à Gourin, Quéven a gagné quelque chose qui n'est pas encore palpable, aujourd'hui, celle d'une équipe qui saura jouer ces moments décisifs la saison prochaine.
Légende: A la 3ème marche de ce podium, en R3, poule L, le CS Quéven finit à deux points du champion, Gourin et un point du dauphin, Guidel.
" Nous avons un groupe jeune. Thomas Mabon, notre avant-centre, c'est 17 ans, ceux qui l'accompagnent hormis Kévin Jaffredo, sont légèrement plus âgés. Ce sont des joueurs d'espace, de vivacité. On ne peut pas s'appuyer sur un jeu plus allongé, quand les terrains deviennent plus difficile, on n'a pas ce type de joueurs, de point d'ancrage devant, ce jeu en déviation. Nous n'avons pas cet avant-centre qui démanage un peu. Ce qui nous manque pour bien finir ce championnat, on les avait en début de saison, Aymeric Jacq s'est fait une rupture du talon d'achile, Jérémie Thami (ex La Guidéloise), Stan également, un ancien joueur du CEP Lorient qui pour des raisons familiales, a arrêté. Nous avons perdu notre secteur offensif, en cours de saison. On a toujours cherché à jouer, à produire du contenu intéressant", explique Anthony Ludéna, le coach du CS Quéven.
Muni d'un avantage d'un effectif resserré en valeur, avec une B et C, jouant le podium de leur championnat en D1 et D2, le CS Quéven présente un atout indéniable dans son groupe senior, avec une largesse d'effectif, permettant des rotations de qualité sur leur équipe première.
" Ca fait 10 ans maintenant que j'entraîne le CS Quéven. Je reste parce que c'est un club sympa, c'était super de déplacer autant de monde à Gourin pour notre finale. On sait qu'on peut compter sur eux. Nous jouons toujours les premiers rôles en R3, depuis quelques saisons maintenant. Notre B est en D1 et finit 3ème suite à une dernière victoire sur le FOLCLO Lorient. Une C qui est en D2, on est armé. Nous avons les bases, on n'a pas peur d'accéder au niveau R2 parce que derrière, ça suivra. A côté de chez nous, un club comme Riantec était monté en R2 mais avec une B en D2, c'est de suite plus difficile. Le secteur lorientais est costaud, il y'a plus de monde, il y'a plus de joueurs"
Basculé dans un groupe hybride, Finistère-Sud/Morbihan, finalement très homogène en valeur, Anthony Ludéna rappelait l'intensité de chaque journée disputée, expliquant finalement le total assez faible du premier et un enjeu jusqu'à la dernière journée pour beaucoup d'équipes.
" Le Finistère-Sud, c'est un autre football que le nôtre. Un peu plus athlétique, des équipes qui allongent plus, il y'a des équipes qui étaient bonnes, Bannalec, c'est une équipe qui joue au ballon. Après, dans notre groupe, il n'y avait pas vraiment une grosse différence entre les équipes qui cherchaient à monter et celles qui cherchaient à se maintenir. Ce groupe ne pouvait pas espérer un meilleur 2ème. Nevez, ça a bataillé chez lui, la C de Concarneau était une belle équipe, le CEP Lorient B, Plouay, Ploemeur B, ce sont des équipes qui ont joué jusqu'au bout. le groupe était costaud"
Méritant d'y aller sur ces matchs disputés sur les premières équipes du groupe, mais pêchant face à des équipes de bas de tableau, le CS Quéven n'était pas encore assez mûr pour passer toutes les étapes de ce championnat.
" Quand tu es compétiteur, l'envie de jouer plus haut est normal. Après, ce n'est pas une fin en soi, ni une obligation pour Quéven de jouer en R2. Il n'y a aucune pression de la part du bureau d'y aller coûte que coûte. Si c'est pour y aller, et se casser la gueule, il n'y a pas d'intêret. On est sur du temps long, construire. Après, c'est ce que je disais aux joueurs, même si on rate cette dernière marche à Gourin, la saison est réussie. On se fait sortir en coupe de France par la Saint-Colomban Locminé (N3, 0-2), on a ce trou d'air des quatre défaites, mais tout le monde a connu plus ou moins ce passage à vide. On a battu Gourin, une fois, on a fait un nul, on a battu deux fois Guidel, l'Hermine Concarneau, on les a battu une fois, on fait un nul. Sur les quatre premiers, on est devant, les équipes qui avaient de points, sont venues nous en grappiller, et l'ont fait moins fait aux trois autres de devant".