Enrayés dans une spirale négative, les Béliers de Kemper n'avaient plus qu'une marge limitée sur la zone de relégation. La victoire d'Aix-Maurienne, la veille, en Champagne, avec un Tom Digbeu en état de grâce (47 points, 72-76), apportait un surplus de pression, à ce défi face à Antibes, ce samedi soir. Chutant quatre fois de suite, depuis son succès face à Saint-Vallier ( lanterne rouge), Quimper avait glissé dangereusement vers une zone de turbulence. Ce match, en première mi-temps, a oscillé sur une forme élastique, avec des retours des Béliers (13-15, 17-18, 32-34), sans arriver à dépasser son adversaire, qui appuyait à chaque retour, pour s'assurer des bandes de distances. Mais à force d'insister, Quimper trouvait pour la première fois la voie de dépassement, avant la mi-temps (45-44, 20'). Sur un fil, Quimper a tenu le défi élevé d'Antibes, mais le dernier acte a été fatal, à Quimper. En pilonnant ses attaques à l'intérieur, les Azuréens ont atteint leur cible recherchée. Pour les Béliers de Kemper, le coup est rude. Les Béliers ont mis tellement de coeur, dans cette rencontre, revenant à 87-87, à deux secondes de la fin mais ils sont tombés sur plus denses, ce samedi soir. Cette défaite n'est pas infamante, très loin de là, mais dans le contexte du moment, elle fait quand même très mal moralement (87-88).
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Légende: Les Béliers de Kemper y ont crû jusqu'au bout face à Antibes. Bravo pour leur acharnement constant!
Le feu ne couvait pas, dans la maison des Béliers de Kemper, mais ce dernier mois a mis fin à un accessit aux play-offs, à la fin de la saison régulière. Il fallait évidemment se sortir de ce chemin tortueux, pour retrouver la simple joie de la victoire.
Y mettant du coeur, comme ce mardi soir, à Saint-Chamond, les Quimpérois oeuvraient à rester sur cette bonne énergie. En face, ça envoyait! Dans le rythme, l'expression collective, ces Antibois justifiaient leur statut d'équipe "play-offs" (6-13, 4').
Forçant les choix, Quimper accusait un premier coup, mais dans le mode combatif, il encaissait également tous les upercuts. Avec une mention particulière pour le capitaine, Théo Léon, qui secouait le cocotier de l'intensité. Panier extérieur, zone "press" haute, une faute provoquée, des lancers-francs gagnants, cette 13ème minute sonnait la vraie entrée quimpéroise dans ce match (23-33, 27-34').
Antibes voyait sa mesure cassée pour la première fois de ce match (32-34, 15'). Dans la raquette, Ashley Hamilton avait aussi cette justesse de jeu, sans fioriture, qui permettait à Quimper, une stabilité offensive (43-41, 18'). Défensivement, il y'avait un net mieux, offensivement, Quimper avait ajouté des solutions supplémentaires (45-44, 20').
Retrouvant la bonne vague, les Béliers de Kemper, portés par une salle affichant quasiment complet, avec près de 2.000 spectateurs, prenaient petit à petit son rôle de 6ème homme, à coeur (59-60, 25'). Ce match était un vrai combat, coup pour coup. Même quand Antibes reprenait de l'air, avec une percée intérieure, les locaux trouvèrent toujours la parade du retour, avec ce tir 3 points de Digue Diawara (64-67, 30').
Le dernier quart-temps sera fatal aux ambitons des Béliers. Aux rotations, mine de rien, supérieures, pesant de tout son poids, et prenant le dessus à l'intérieur, Antibes avait agi sur le bon curseur. Allant provoquer dans la raquette, face à des intérieurs quimpérois, qui n'y étaient plus, faute de ne pas prendre la 5ème faute pour certains, ou gênés par une puissance supérieure en face, Quimper n'arrivait plus à contrer cette nouvelle tactique pilonnante des visiteurs (68-79, 35').
C'était le premier vrai écart de cette rencontre. Au pire moment. Là, où Quimper a été fort, c'est qu'à chaque coup adverse, l'équipe s'est relevée (74-79, 36'). Donnés pour perdu, les Béliers resurgissaient soudainement. Quel coeur! L'impensable prenait forme, Quimper avait tout donné face à une équipe intrinsèquement plus forte. L'égalisation délivrant potentiellement cinq minutes de plaisir supplémentaire, de Digué Diawara, n'était que filante (87-87). Mais une faute sifflée à moins de 2 secondes de la fin ouvrait la voie à Antibes à la ligne des lancers-francs. Rageant! Forcément rageant, cette défaite 87-88, mais sur l'attitude, il n'y aura rien à reprocher aux Béliers. Bien au contraire, il n'y avait qu'à les féliciter face à une très belle équipe en face (87-88).