A six encablures de la fin, le FC Quimper Penhars (D1, poule C) espère entrouvrir les portes de la ligue, pour une accession finale en R3. Dans ce groupe finistérien le plus accroché des sept en D1, avec cinq équipes en tête en trois points, le FC Quimper Penhars apparaît en pole position, un point devant les Gas d'Ys de Tréboul et les CS Penmarc'h B (barrés pour l'accession avec une première en R3), et trois devant la Stella Maris Douarnenez C ( aussi barré par l'accession avec une réserve en R3) et Goulien Sports, qui reste à l'affût. Un match à trois entre le Quimper Penhars, les Gas d'Ys de Tréboul et Goulien semblent se dessiner. L'entraîneur, Philippe Petit, fixe le cap, pour les prochaines journées. " Nous avons joué tous les premiers à l'exception de Goulien ( match dans le Cap, à l'avant-dernière journée). Ca se jouera sur la régularité, nous avons quatre défaites en 16 matchs, c'est un maximum, il n'en faut pas plus pour se donner une chance d'accession". Dans l'emballage final, le FC Quimper Penhars FC possède des arguments et se signale d'une belle saison, avec un maintien à confirmer en équipe réserve et une montée possible ( un redémarrage de cette équipe) de l'équipe C en D3. Tous les voyants sont au vert pour les Quimpérois, même si les deux années Covid ont laissé des traces et amaigri les effectifs en interne.
Légende: Jean-Michel Hache ( entraîneur des gardiens) et Philippe Petit, à la tête du Quimper Penhars Fc, en senior. |
Revoir le FC Quimper Penhars FC, en ligue, serait perçu comme un signal fort et un bonheur pour tous les amoureux du club. Encore 17 ans auparavant, les Penharsiens tenaient tête à l'US Concarneau, en coupe de France, dans un match accroché, resté dans toutes les mémoires (2-2, défaite aux pénaltys, égalisation concédée à la 120ème minute) ou encore l'accession jusqu'en DSR, dans cette euphorie des années 2000, avec le trio des frères Onoffré ( Pascal, Gildas, Philippe), Olivier Guillou, Lionel Dizerbo, Arnaud Grunchec, Grégory Feunteun, Stevie Virapin, Nicolas Déniel, Marc Bévan, Jean-Philippe Etuin, Olivier Sinot....
Ce passé ligue, Nicolas Kervahut en a vécu des belles années, avant un endormissement sur les dernières années, avec une chute jusqu'en D2. Au dernier échelon du foot quimpérois, en senior, le FC Quimper Penhars, remonte la pente et retrouve des facteurs d'espoir. En interne, au cours de la saison, un changement de présidence est intervenu au sein du bureau avec l'arrêt de Bernard Lamboux et la prise en main d'une co-direction avec Christophe Ploquin et Sébastien Le Dréau, avec un bureau remodelé aussi. Avec toute cette nouvelle énergie, les premiers rayons de soleil pointent à l'horizon.
" Nous avons perdu des plumes, avec les deux dernières saisons. Les effectifs ont fondu en passant de 265 licenciés en 2019 à 160 en cette saison. Par rapport aux autres années, il y'a un phénomène nouveau, nous enregistrons encore des signatures, à deux mois de la fin. On est sur une phase de restructuration en interne. Des visages familiers du club reviennent, on trouve du monde pour l'an prochain, et idéalement, nous aimerions marcher par binôme pour l'encadrement de chaque équipe. Au niveau des seniors, on est stable, et même bien avec le rédemarrage d'une 3ème équipe. Chez les jeunes, nous sommes bien des U6 aux U11, mais nous n'avons plus d'équipe U13. Ca repart après en U15 (niveau D3). Nous avons un creux de deux à trois ans, c'est pour cette raison, que nous repartons pour densifier un maximum notre école de football", confirment Sébastien Le Dréau et Christophe Ploquin, co-président du FC Quimper Penhars.
Pilier du football quimpérois, le FC Quimper Penhars, né de la fusion, en 2003 entre le CA Penhars et l'Etoile de Penhars, arrive aussi en force sur une nouvelle génération en senior. Aux joueurs cadres comme Pierre Douguet, Hugo Le Bloas, Jean-Marie Moullec, Hugo Signor, s'ajoute tout un groupe de jeunes U17/U18, Zacharia Diomandé, Adama Diakhité, Noa Le Coz, ou Killian Morvan, qui frappent déjà à la porte de la première. Avec les Tom Ploquin, Alex Mauger, Benjamin Olivier, Irlan Le Sueur, Moussa Sidibé ou le retour attendu de Steven Collin ( de retour de ses études à Montpellier), le Quimper Penhars possède toutes les qualités dans le jeu, mais mentalement, l'axe de progression est encore manifeste. " Dans le jeu, la qualité technique des joueurs, il y'a des choses très intéressantes. Mais une saison est longue, encore plus celle-là, ça se joue dans notre capacité à résister, à ne pas lâcher. A rester en alerte tous les dimanches, à élever notre mental. Il y'a un truc à faire, à aller chercher, mais ça passe par être fort sur ces derniers matchs", reprend Philippe Petit.
Pour apercevoir le chemin de la ligue, le FC Quimper Penhars a été précurseur aussi en mettant des actions en interne, pour favoriser l'élan d'un groupe. Le recrutement d'un entraîneur spécifique gardien, avec le Plomelinois, Jean-Michel Hache et un suivi médical poussé, avec des créneaux ouverts, au besoin, pour soigner au plus vite, les blessures dans la saison, tous ces éléments positifs sont à mettre au crédit du club.
Constamment, plus d'une vingtaine de joueurs répondent aux deux entraînements hebdomadaires, le mardi et jeudi, sur le synthétique de Creach Gwen, qui font que cette première place en D1, groupe C, s'est préparé en amont et récompense l'investissement de tout un groupe, au sein de ce club familial, chaleureux et ancré à son quartier du Corniguel, de Kerlagatu, de Kervilien, et de Penhars sur les hauteurs de Kermoysan.