A 36 ans, 37 en fin d'année, Fabien Gourmelen reste toujours bouillonnant d'activité, dans son rôle de relayeur du milieu de terrain. Accompagnant cette jeune génération du Juch, l'ancien joueur de Kerlaz Sports est revenu au bercail, quelques années auparavant réendossant le maillot des Diables. Depuis quelques saisons, l'effervescence est bien présente, dans ce club, avec ce trait d'union répété d'une belle ambiance et vie de groupe, qui permet aux Juchois, de se faire apprécier de tous les clubs environnants. Le Juch n'est pas bon qu'en dehors des terrains, il l'est aussi sur le pré carré, l'un entraînant l'autre finalement. La force de ce groupe se situe dans la bonhommie de ces joueurs, dont Fabien Gourmelen est le juste dépositaire de l'esprit animant le club. Peut-être le seul pur Juchois d'origine, il prend toujours autant de plaisir à revêtir ce maillot le week-end.
Légende: Fabien Gourmelen ( à droite) multiplie les allers-retours, sur le terrain, à son image, généreux et tourné vers cet esprit d'équipe.
" J'ai grandi au Juch, je suis originaire, la buvette n'a pas changé, depuis mon enfance, le terrain aussi, j'y ai mes repères. Je m'étais dit que je terminerai là-bas, ça me semblait naturel. Le Juch, il y'a un coup de coeur pour l'esprit. C'est un esprit vraiment sympa, un terrain pas commun, il y'a du monde au stade, une belle troupe, un beau kop", explique Fabien Gourmelen.
Avec le préfixe "Gour", dans son nom de famille, qui signifie super en Breton, il possède aussi ce don sur le terrain d'être un super actif, toujours en train de courir ou de faire l'effort dans le sens de l'équipe. Très à son aise dans cette équipe du Juch, comme il l'était pendant tant d'années, à Kerlaz, il a gardé cette motivation constante du match du week-end.
" On ne se prend pas la tête, il n'y a pas de stars. Généralement, nous avons toujours des arrivées, à l'intersaison. On rajoute un joueur chaque ligne, et on monte le niveau car les gens se plaisent dans le club. Même avec les années, j'arrive toujours à être dans l'équipe. Je fais aussi des piges en B, pour me remettre un peu en forme. J'ai toujours envie de jouer. Même un samedi après-midi? Oui, encore mieux que le dimanche, car quand on était jeune, on jouait le samedi après-midi. Si la motivation est là, il n'y a pas à se poser de questions, c'est toujours un plaisir de jouer au foot. Après, un peu moins sur le moment, quand tu sors d'un match pourri, comme nous avons fait à Loctudy (4-0)"
Balayé en Bigoudénie, au 4ème tour de la coupe du district, auteur d'un non-match, les diables du Juch se rattrapent complètement en championnat en étant le leader de la poule D de D2, avec un match dans le match avec une grosse équipe du FAR Logonna, battu en terre juchoise (3-1). Pratiquement assuré du podium final, le 4ème, l'US Quéménéven, est déjà à 11 points, le Juch vit une nouvelle fois, une belle saison. Un an après avoir réussi un super parcours en coupe, jusqu'au 4ème tour, devant .... 600 spectateurs à Gourlizon, face aux Arzelliz Ploudalmézeau (0-1, D1). Toute cette marque de fabrique est le leitmotiv d'une équipe très solide en D2.
" Ce samedi, à Loctudy, nous n'avons pris aucun plaisir. Ca va vite en face, de notre côté, on a plus passé notre temps à râler qu'à jouer, on ne ressort rien de positif sur un match comme ça. Heureusement, on ne se râle pas entre nous. Notre objectif est de gagner les matchs, quand tu es sur le terrain, ça semble naturel. Le classement, tu vois où tu en es à la fin des matchs, c'est un challenge intéressant. Le challenge, il est fun de jouer la montée en D1. Le Juch en D1, ça doit remonter. Après, il faut être mesuré, aujourd'hui, on n'a pas vu une équipe de D1. Il ne faut pas chercher à comprendre"
En D2 ou en D1, en 2022/2023, peu importe, à vrai dire, tant l'important se situe ailleurs au club. Il est de garder l'ambiance optimale, toujours avec cette envie de se retrouver en semaine et le week-end pour partager les bons moments d'une saison. Au Juch, tout n'est pas lié qu'aux deux mi-temps, les prolongations se font chaleureusement ressentir une fois les crampons rangés. C'est aussi tout ça qui est en fait son aspect chaleureux et qu'on s'y sent bien instantanément. Un football qui rappelle toute son importance, de sa capacité à fédérer dans la simplicité, finalement autour d'un esprit qu'il aime cultiver.
" Mon poste, plus numéro 8, j'ai mon collègue qui est derrière, Kévin Hascoët, qui court partout. Ce n'est pas joli tout le temps, mais on essaie de faire ce qu'on peut avec les ballons qui traînent et d'alimenter nos petites pépites devant. Dans l'équipe, je suis peut-être le seul du Juch. Après, je suis né à Douarnenez, comme il n'y a pas d'hôpital au Juch. Mes parents habitent au Juch. Mes grands-parents habitaient au Juch. On a trouvé un petit village gaulois, au Juch, on s'y amuse bien sans se prendre la tête. L'ambiance est cool, le président ( Nicolas Hascoët), c'est super ce qu'il fait, il a toujours la niaque, et est toujours heureux. Ca joue sur l'ambiance du club. Franchement, il n'y a pas de moment où ça rale un peu. A 95%, il n'y a que du bon, il n'y a pas d'embrouille entre nous. Ca reste un groupe, tu peux avoir des petits moments de heurts, mais on s'y amuse bien"
Ce dimanche, pour la 15ème journée, Le Juch ira défier l'US Quéménéven, dans un derby, qui sera un moment clé de leur saison. En cas de bons résultats, le podium sera pratiquement assuré pour ces Diables.