A l'hiver de sa carrière amateure, Mickaël Bosso se refait une seconde jeunesse dans l'aventure attachante de Goulien Sports. Presque dans un rôle contre-nature, où le passeur est devenu buteur, pour une exposition sportive de cette commune de 430 habitants, il reconnaît s'être pris au jeu d'une simple expérience entre copains. Venu par le fait de la signature d'Anthony Bréhonnet, son co-équipier à l'AS Plouhinec, son arrivée a donné une aura, une assise technique et un apport immédiat à ce club. Auteur de deux buts par matchs, à 37 buts en 18 matchs, il est dans un duel au sommet pour être désigné soulier d'or du district du Finistère avec le Plonéisien, Rémy Le Deun-Bernard (38 buts dans ce même championnat de D3, poule K). Loin d'en faire une fixation, Mickaël Bosso apprécie ce bonheur retrouvé, après des années de maintien en ligue avec l'AS Plouhinec. Au sein de ce club famillial et débonnaire, il se définit comme un vrai buteur pour la première fois de sa carrière.
Mickaël Bosso a retrouvé une nouvelle énergie dans ce projet sportif de Goulien Sports.
A 33 ans, Mickaël Bosso fut sans doute le meilleur joueur capiste de cette dernière décennie. A son poste de meneur de jeu, milieu offensif, tout du moins, il n'avait pas d'équivalent avec une technique parfaite et un volume de jeu très largement au-dessus. Son démarrage tout en vélocité, en position arrêté au départ, est encore un modèle. Ce Capiste, exilé à Douarnenez, pendant son enfance, a été exposé au talent dès son plus jeune âge. A la Stella Maris, génération 1986, des Romain Danzé, Paul Le Bescond, Vincent Le Mat, il se fait remarquer par les dirigeants du FC Lorient. S'en suivra une expérience maussade, à la fin de quatre ans et demi, aux portes d'un contrat professionnel.
En vrai Capiste, le retour au pays sera valorisé par un parcours sportif à l'AS Plouhinec (DSR), amené par les Franck Lérand, Gilles Kerriou, Stéphane Sergent, Alain Pichon, Johan Frabolot, Anthony Bréhonnet, François Fouquet, Eric Dutin, Sylvain Jolivet, Loïc Le Corre..., coaché par Loïc Druon. Cette équipe redoutable avait les défauts de ces qualités en se mettant au niveau des adversaires, de cran au-dessus ou en-dessous. Le 7ème tour de la coupe de France, face aux professionnels du Mans (0-3, L2) en 2011/2012 marqua la dernière grande aventure d'une équipe du Cap-Sizun dans cette épreuve mythique.
Passé pour la première fois par la case du district, cette expérience sans prétention au départ s'est vite transformée en une vraie ambition. " Goulien, c'est le football sans contrainte. Personne ne t'embête, ni te dit rien. Je me suis même surpris à faire autant d'entraînements. On attendait beaucoup de nous. On s'est prêté au jeu. Le niveau de jeu m'a assez impressionné. Après, j'ai hâte de monter en D2 avec cette équipe". Dans la continuité de sa carrière, la vocation d'entraîneur pourrait être une façon d'accompagner et de transmettre tout son temps passer sur les terrains. " J'ai toujours aimé m'intéresser au jeu. J'ai envie de passer mes diplômes d'entraîneur, après ma carrière de joueur".
Sa nouvelle réputation de buteur naissant l'amuse. La jugeant volontiers contre-nature, il prend presque ça comme anecdotique, préférant exprimer son côté compétiteur. " Mes buts, je les dois à mes partenaires. La relation avec Mickaël Le Coz, notre avant-centre, m'a ouvert beaucoup d'espaces. Je ne serai jamais un buteur. Buteur, c'est un poste différent et un savoir-faire. Je n'ai pas en moi ce tempérament spécial. Je prends toujours plus de plaisir à faire marquer qu'à marquer. Je préfère me focaliser sur notre envie de rester invaincu et de faire 22 matchs pour 22 victoires. A terme, on veut aller en D1 avec Goulien Sports".
Dans une forme de plénitude personnelle et sportive, Mickaël Bosso a trouvé une nouvelle énergie dans l'aventure de Goulien Sports. Le Cap-Sizun, en recherche de locomotives, ne pouvait pas mieux tomber par cette expérience raffraîchissante et dynamisante.