Mathias Larzul et Titouan Béolet, la qualité technique supérieure
L'Espoir Clohars-Fouesnant, le pressé qui a appris la patience. Telle pourrait être une définition de cette transformation cloharsienne. (Re)Lancé en 2012/2013 l'ECF a connu une trajectoire ascensionnelle sur ses premières années. De 2012 à 2016, quatre accessions directes ( y compris une en réserve de la D4 à la D3), pour faire émerger ce nouveau club du bassin fouesnantais, de la D4 à la D1 senior sur l'équipe première. A l'image de l'US Quimper, à la trajectoire similaire, mais franchissant directement l'obstcle district pour gagner la ligue en 2017/2018, l'Espoir Clohars-Fouesnant, à la volonté similaire, n'a pas réussi à sauter le pas sur ses six tentatives en D1 ( avec une saison arrêtée complètement sur la deuxième année Covid). Attirant forcément des joueurs extérieurs, intéressés par la dynamique et la bonne ambiance garantie, notamment ceux du Quimper Ergué-Armel FC ( Théo Le Bars, Tristan Jaouen, Benaya Berthély....), l'Espoir Clohars-Fouesnant a été pris, tiraillé entre deux courants, une croissance extérieure avec l'appoint de ces bons joueurs régionaux ou une croissance intérieure, avec des jeunes pousses, formées au club, avec le GJ Espoir de l'Odet ( Pleuven, Clohars-Fouesnant, Bénodet, Gouesnac'h, Saint-Evarzec). Cette année marque peut-être le croisement de ces deux routes parallèles, le premier point d'intersaison de chemins apparemment séparés. En effet, cette équipe de l'Espoir Clohars-Fiouesnant présente un équilibre très intéressant, avec des joueurs d'expérience comme le guerrier et latéral droit, Arnaud Seidel, 38 ans, la sobriété dans l'axe défensif de Vincent Jallifier, 38 ans, ou la classe de Julian Le Brusque, 36 ans, dans ses buts, dans le secteur défensif, et des Tom Cariou, stoppeur, Titouan Béolet ou Mathias Larzul, entre 18 et 20 ans, purs Cloharsiens, et symbole de l'arrivée de jeunes joueurs talentueux de la commune. Cette addition dans l'équipe cloharsienne, aidée par un entraîneur solaire, Benjamin Larue, apporte une qualité collective, un enthousiasme et une sérénité sur sa base défensive.
Légende: Mathias Larzul et Titouan Béolet, les garants du jeu cloharisien, un des maillons forts de cette équipe de l'ECF.
" Face au Stade Pontivyen, nous avons compté sur l'appui de nos supporters, tout le match pour nous pousser à aller chercher plus loin. Franchement, c'était incroyable comme match. Nous avons tout donné sur le terrain. De jouer devant autant de personnes, c'était impressionnant. Nous ne sommes pas habitués, ça pousse, ça porte. On a essayé de tout donner pour eux, après, nous avons tenté de les harceler un maximum au pressing. Nous avons fait ce qu'on a pu. Je m'attendais à plus impressionnant, nous avons bien défendu tout le match. Là, où c'est impressionnant, ils ont une forme de jeu simple, à une/deux touches de balles maximum, et ça va vite dans le dos", résument Titouan Béolet, 21 ans et Mathias Larzul, 19 ans.
Jouant un rôle majeur dans leur équipe, Mathias Larzul avait été l'unique buteur face au Stade Mellacois, pour ouvrir la voie du 4ème tour (1-0, 3ème tour coupe de France), cette émergence des joueurs locaux, dans l'équipe, avec une marge de progression forcément grande, à 21 et 19 ans, met en avant aussi la formation interne au club, en groupement maintenant avec le FC Odet, sur le post-école de football.
" Physiquement, on était bien, mais ça devenait difficile sur la dernière demi-heure, car on a couru tout le match. Les presser, les harceler, on sentait les jambes trembler un peu à la fin, mais nous avons tout donné. Nous n'avons pas eu d'occasions franches face au Stade Pontivyen. Nous voulions aller chercher les pénaltys ou mettre une de nos occasions au fond. On savait que nous en aurions pas beaucoup. Le pénalty est évitable, on n'est pas mécontent de notre match. L'important était aussi de ne pas montrer que nous n'avions qu'un niveau district, on voulait bien jouer et montrer des choses sur ce match", avoue Titouan Béolet.
Originaire de Clohars-Fouesnant, Titouan Béolet et Mathias Larzul jouent respectivement milieu relayeur et meneur de jeu à l'Espoir Clohars-Fouesnant. Dépositaire d'une certaine façon du jeu de leur équipe, ils ont tous les deux, une qualité technique au-dessus de la moyenne, avec une vraie qualité de "casseur de reins", pour Mathias Larzul par ses crochets extérieurs déroutants, ou une perception fine du jeu pour Titouan Béolet, très à l'aise face au Stade Pontivyen.
" Dans le Pays Fouesnantais, toutes les équipes senior sont au même niveau en D1. Ce qui est fait notre bon départ, est l'ambiance entre nous. Notre ambition sportive est d'aller chercher la montée, en fin de saison. Notre objectif de début de saison était d'avoir les maillots de coupe de France. Nous y sommes parvenus pour la première fois, pour le club. Nous avons un groupe homogène, en D1. Comparé à la saison précédente, c'est autre chose cette année. L'ambiance dans le vestiaire, on joue bien ensemble. Le week-end, c'est un plaisir. Jouer sur un terrain de qualité à Clohars-Fouesnant aide également. On réussit un beau début de saison. Maintenant, il faut confirmer tous les dimanches", concluent Titouan Béolet et Mathias Larzul.