Qui se satisfaisait de ce match nul 1-1, au terme de 90 minutes à haute intensité? Aux premiers échanges, tout le monde dans les camps des Glénan et le Cap Horn, à scruter un peu plus près, personne réellement ne semblait pleinement comblé par ce partage des points entre les ténors de la ligue 1. Les locaux justifiaient de leur poids supérieur d'occasions pour au final, une convertie en seconde période. Les visiteurs parlaient de leur regret d'avoir raté le 0-2, à la pause. Ce coup d'épée dans l'eau de cette 17ème journée ne changera pas la face de la saison. Le titre se jouera sur les prochains matchs jusqu'au terme du dimanche 6 mai. Les Glénan regardent leur avance comptable de huit points sur les Quimpérois, sextuple champion en titre. Les visiteurs se projettent dans l'avenir avec ces trois matchs en retard par rapport aux Fouesnantais, et lorgnent avec envie sur ses 9 points en jeu encaissable sur le tapis de jeu. Il reste qu'à deux mois de la fin du championnat que la route au titre reste entièrement ouverte. Plus que jamais, chaque équipe a ses chances, Les Glénan, à l'effectif quantitatif supérieur, et au calendrier allégé, le Cap Horn, à la mentalité de champion en titre, sûr de leur force, et compétiteur hors-pair.
Bulenbt Ucuncu cerné par trois joueurs adverses.
But de Tony Titour, les Glénan reviennent à 1-1 à la 70ème minute.
Revenu de blessure à temps, Patrice Scieller a vissé son côté droit avec son compère, Serge Bargain, en fin de match.
Les Glénan ont fait bloc dans ce match au couteau pour le titre de champion de ligue 1.
Olivier Sinot accélère, David Le Chenadec booste sa marche arrière toute.
Le Gabéricois, Yann Le Floch, encore déterminant dans ce match au sommet.
Lucien Priol regrettait les balles de 0-2 mais se montrait soulagé de ce match nul final.
Le match du dimanche 11 mars avait été coché en rouge dès sa sortie, sur le calendrier de l'USACQ par Lucien Priol ou Iffig Com. Entre ses meilleurs amis, la rivalité amicale n'est jamais loin. Un jeu du chat et de la souris avec des rôles inversés à chaque confrontation. Ces deux meilleures équipes du football corpo de la décennie 2010 se sont encore données coup pour coup dans ce match retour. Les Glénan attaquaient avec détermination ce début de match. Le Cap-Horn agissait en détenteur du titre et mettait le doute dans les têtes des locaux. L'opportuniste Yann Le Floch avait tout compris avant les autres et rôdait au bon endroit pour s'emparer du mauvais renvoi de la défense adverse. Sa frappe faisait mouche (0-1, 10'). Le Cap-Horn était bien rentré dans son match. A l'aise dans ce rôle, les Quimpérois plaçaient sa flèche favorite. L'attaquant Nicolas Deniel avait à charge de mettre les Fouesnantais sur le reculoir. A la 40ème minute, l'ancien avant-centre des Paotred Dispount rageait même d'avoir manqué l'opportunité tant attendue du 0-2.
Les Glénan maîtrisait le ballon. David Gogail pensait à l'égalisation mais il était signalé hors-jeu. Après la pause, le Cap Horn, à 13, en l'absence de piliers comme Marc Salaün ou Stéphane Sergent, serraient les rangs en défense par son chef d'orchestre, Yvan Le Breton. Dans la solidarité, Bruno Marin, 55 ans, tenait l'intensité haute de ce choc jusqu'à l'heure de jeu. Au milieu, avec Philippe Cariou, Pascal "Cha" Cabellan ou Bruno Riou, les Fouesnantais possédaient trois des plus beaux manieurs de ballons du football dominical.
Le Cap-Horn perdait de la lucidité et de gomme physique. Les signes d'agacement sur certaines décisions étaient palpables comme Bülent Ucuncu, averti sur carton blanc pour contestation. Sorti dix minutes, à 11 contre 10, le Cap Horn devait tenir son rang. Malheureusement pour eux, les locaux avaient à ce moment un temps fort. En élargissant le jeu, les Mousterlinois s'offraient des centres dangereux. Sur l'un d'eux, le latéral droit, Marc Bévan servait parfaitement le goléador, le Châteauneuvien, Tony Titour. Son coup de tête, en pleine surface, ne laissait aucune chance à l'impeccable gardien, Erwan Le Doudic, toujours précieux pour les siens (1-1, 70').
Les Glénan ne lâchaient pas leur proie. Le Cap Horn s'arcqueboutait en montrant aussi les dents. Le côté droit des lions Serge Bargain et Patrice Scieller interdisaient le passage à Julien Niger. Olivier Sinot allongeait ses courses pour piquer au plus fort de la domination locale. Mais en face, le latéral, Anthony Le Monnier, se montrait aussi invulnérable sur le côté. David Gogail s'agitait sur le front de l'attaque. Ses déplacements flottants sur le côté gauche de la surface, étiraient encore la défense visiteuse. Bien servi, sa reprise de volée instantanée ne trouvait pas un bon sort (76'). Remontant le ballon sur 15 mètres, le Briécois, Philippe Cariou jouait le rebond gagnant sur une frappe des 25 mètres. En vain, Erwan Le Doudic était vigilent sur sa ligne. Le KO était dans l'air. Ce vrai match de boxe à la fin avec le coup décisif recherché, était total. A l'arrière, la défense centrale jouait remarquablement le coup notamment Romuald Christien, qui retrouvait ses jambes de 20 ans sur deux ou trois coups devant Nicolas Deniel. Les Glénan finissaient fort. Sur un dernier coup-franc des 40 mètres, dans les arrêts de jeu, Philippe Cariou frappait fort dans le but. Le rebond sur la pelouse synthétique montait pour taper la barre transversale du Cap-Horn (1-1).
La réaction des coachs:
Yves Com coach des Glénan: " Au nombre des occasions, sur l'ensemble du match, nous méritions de remporter ce match. Nous poussons sur la fin de match pour mettre ce deuxième but. Leur gardien sort des arrêts réflexes à bon escient. Rien n'est fait! On les laisse en position de force. Ils ont trois matchs de moins en championnat. S'ils les gagnent, ils nous repassent devant d'un point. Il nous reste quatre matchs de championnat. Nous regrettons ce but encaissé en tout début de match. On paie cash une erreur de notre part. On connait leur réalisme. On retiendra notre réaction d'équipe car nous les avons vraiment basculés à un moment du match en seconde mi-temps"
Paul Gourret, coach du Cap-Horn: " Nous avons assisté à un bon match d'un niveau supérieur aux autres. Dans ce contexte, les joueurs sont plus sollicités physiquement et tactiquement. Nous avons été hyper-adroit dans nos placements. Notre défense basse sur le terrain? Ca nous a vraiment posé aucun problème. On s'est adapté aux circonstances du match. Que nous défendions haut ou bas ne changeait rien tant qu'on restait compact, soudé et organisé. On l'a été en réussissant des passes à oxygène sous leur pression, qui auraient pu leur faire mal. A mon sens, les Glénan ont la matière à être champion de ligue 1. Ils sont moins dans la difficulté que nous sur certains matchs. Nous avons moins de marge mais on s'accrochera jusqu'au bout. J'ai un groupe de compétiteurs qui ne se refera pas maintenant à nos âges avancés"