Après leur victoire sur le Cap Horn en 2011 et 2013 (6-3, 6-2), les Glénan repartaient à l'assaut de cette coupe de Cornouaille tant affectionnée. Les Mousterlinois en voulaient certainement plus que les Cap Horniers, apparus fatigués après leur saison. Des Quimpérois bien plus dans la réaction que dans l'action, sur la pelouse de Concarneau au Porzou. Il faut dire que les Glénan avaient soigneusement préparé leur plan de bataille avec Yves Com en général des travaux finis. Ronan Moal et Stéphane Caradec, impeccable sur la demi-heure jouée (3 points de suture et une visite aux urgences de l'hôpital en chaussure et maillot de football) avaient en charge la surveillance attitrée de Nicolas Déniel et Marc Salaün. Très vite, quand ces deux-là sont étouffés, le jeu quimpérois peinent à trouver une autre variante. Au contraire du jeu des Glénan, plus aéré, plus minitieux et varié avec Bruno Riou, en maître du rythme à la Xavi Hernandez aux grandes heures du FC Barcelone. Ce joueur a les trois manettes du jeu Fouesnantais: l'embrayage quand il faut passer les vitesses, l'accélérateur avec un jeu simple et efficace vers l'avant et le frein quand il s'agit de faire vivre le ballon. Même sans Tony Titour, retenu en vacances en Corse, les Glénan posent leur main sur le trophée face à leurs rivaux préférés du Cap Horn (3-2).
Les Glénan se congratulent! La victoire en coupe de Cornouaille est au bout de l'effort.
Yves Com, Bruno Riou, un sacré duo
Les Glénan tout à leur joie après cette victoire dans la coupe aux grandes oreilles.
Olivier Sinot a tenté de percer le coffre-fort. En vain.
Le corps arbitral de la finale
Le cap Horn ne fera pas un triplé en coupe de Cornouaille.
David Gogail, prochain Pichichi de la ligue 1?
La 85ème minute a déterminé le penchant à la victoire? Quand Sébastien Le Dréau prit son courage au bout du sifflet pour désigner le point du pénalty, suite à une main dans la surface. Fortement polémique quand deux minutes plus tôt, une même main dans la surface de réparation avait engendré un simple coup-franc direct. Deux poids, deux mesures, vertement contestées par le Cap Horn, qui sentait à ce moment un sentiment d'injustice. Main ou pas main? Telle était la question! Pascal Cabellan, après un marqueur d'hésitation, respectait l'arbitre dans sa décision et le jeu dans son ensemble pour convertir face à Erwan Le Doudic le pénalty de la gagne.
Avant cette discorde, les Glénan sont apparus plus frais. " Je ne la sens pas cette finale. On va perdre! Nous avons coupé trop tôt notre effort. Ca fait trois mois que nous ne maîtrisons plus le contenu de nos matchs", avertissait Mich' Moal, fin connaisseur du ballon et joueur du Cap Horn. Sa prédiction fut la bonne. Ses craintes mentionnées trouvaient une pure expression sur le terrain gazonné du Porzou. Les Glénan, 2ème en championnat L1, se montraient les patrons du jeu sur le terrain. Etouffé dans le jeu, le Cap Horn subissait les vagues adverses. David Gogail plaça un plat du pied à côté, pourtant à six mètres de Erwan Le Doudic, perturbé par la mauvaise appréciation de Yvan Le Breton. Dans le jeu, les Glénan dominaient. Sur un coup du sort, le malheureux stoppeur quimpérois poussait la balle dans ses filets de la tête dans un but vide car le gardien était venu à sa rencontre (12', 1-0).
Les Glénan accéléraient. Le Cap Horn se contentait de subir en attendant que la furia fouesnantaise ne se calme. Il avait beaucoup de mal à dépasser la ligne médiane dépassé dans l'organisation tactique adverse d'une équipe moins joueuse qu'à l'accoutumé mais plus concentré sur ses phases de récupération. " Nous aurions pu tuer le match en première mi-temps. Sans Tony Titour, la victoire est pour lui. Nous avons été moins joueur que d'habitude face à eux. On voulait les prendre à leur propre jeu. Ce sont des matchs super intéressant à jouer", expliquaient Patrice Le Canuet et Bruno Riou. Ce dernier alluma un pétard des 25 mètres mais Erwan Le Doudic sortait l'arrêt décisif dans ses cages (38').
" Cha" assure la victoire
Le Cap Horn pouvait s'estimer heureux de ce résultat à la mi-temps. Au retour de la pause, les Quimpérois revenaient par surprise à hauteur avec Alain Nédelec, toujours précieux dans l'art de sentir les bons coups (1-1, 47'). Les Glénan n'accusaient pas le coup et restaient dans leur logique. Fred Pepion plaça la deuxième banderille en remettant ses partenaires devant à la marque (2-1, 52'). Le match s'emballa. Marc Salaün ajustait une reprise deuxième poteau pour remettre d'équerre les deux équipes. Le scénario redouté par les Glénan se produisait. D'entamer le dernier quart d'heure de la partie au coude à coude pour la victoire. Le Cap Horn voulait mettre la fusée Déniel sur orbite mais Ronan Moal musela le meilleur attaquant adverse. Le Cap Horn manquait de certitudes dans son jeu pour prendre le match à son compte. Cette équipe de Paul Gourret avait perdu sa capacité à faire le jeu, entré dans une dépendance trop flagrante à Marc Salaün/Nicolas Déniel. Ce duo décisif est devenu sa force et sa faiblesse. Le jour et la nuit après sa partition collective parfaite du match aller en championnat contre les Glénan (7-2). Sept mois après, les Quimpérois ressortaient à bout de souffle. La cocotte minute explosa sur les fameux deux mains dans la surface. Pascal Cabellan acheva les espoirs de trophée quimpérois avec un plat du pied en douceur et assuré parfaitement sur un pénalty (3-2, 87'). La victoire revenait à l'équipe la plus enthousiaste dans le jeu. La revanche était prise de belle manière sur le Cap Horn qui les ont devancé sur l'ensemble de la saison en L1.