L'arrêt du Quimper Boxe, présidé par Daniel Moronvalle, et la mise en retrait de l'autre club, à Quimper, le Ring de Cornouaille, porté par Emmanuel Fleury, a semé des graines à proximité, à Ergué-Gabéric. Sans le programmer nullement au départ, profitant finalement que la nature a horreur du vide, Carole Maillet et Ludovic Guérin se sont projetés sur l'aventure d'une vie, celle qui fait passer dans une autre dimension, avec l'ouverture de l'association, Ergué Boxing Club, en 2014. Dix ans après, la germe a bien pris, avec un entrain qui ne s'est pas essoufflé. De gala de boxe en gala de boxe, se formant pour le besoin de l'association, le Ergué Boxing Club s'affiche rayonnant à la dizaine franchie. Comme si tout était écrit d'avance, comme si le destin devait les amener sur Ergué-Gabéric, la commune où ils ont construit leur vie, et dans une des villes les plus sportives de France, en rapport à sa population de moins de 10.000 habitants, ce virage boxe dans la commune séduit maintenant entre150 à 160 personnes, sous diverses activités, avec un attrait évident pour la Fit N'Boxe, coordonné par Carole Maillet.
Légende: Depuis onze ans sur Ergué-Gabéric, Carole Maillet et Ludovic Guérin ont implanté le noble art avec succès, faisant monter le club autour des 160 licencié(e)s.
" Nous étions simple licencié(e)s au Quimper Boxe. Quand le club s'est arrêté, nous voulions démarrer quelque chose pour que les gens aient toujours la possibilité de faire de la boxe anglaise", reconnait Ludovic Guérin.
Oui, mais sans diplômes et sans salle municipale, difficile de mettre en lumière ce projet collectif. Et là encore, le destin sera bien fait. A Ergué-Gabéric, où le couple, Carole Maillet et Ludovic Guérin, s'est tout récemment installé, une rencontre fortuite aux urgences de l'hôpital Laënnec opérera comme une évidence. " J'avais fait une chute, au travail. Aux urgences, le même jour, il y'avait l'adjoint aux sports, Alain Le Grand, qui y était aussi pour soigner l'entorse de sa fille. Avec l'attente, on a commencé à échanger. Le contact s'est fait là et l'ouverture d'une section boxe dans la commune a commencé à démarrer de cette façon insolite au départ", relate Carole Maillet.
Alors que le matériel arrivait dans le même timing, Sébastien Le Nours ( Quimper Boxe) qui avait son diplôme d'entraîneur, l'aventure était lancée en 2014, sans savoir qu'elle serait au long cours, dix ans plus tard. " Je me suis même retrouvé le plus âgé, au milieu des jeunes de 20 ans, à faire une formation BPJEPS, à 43 ans pour devenir entraîneur en 2017. On est plus sur une aventure humaine qu'une recherche de la performance. On est parti de zéro, au début, en voulant démocratiser la boxe. Au départ, nous étions 30 licencié(e)s, maintenant, on arrive à 160".
Boosté par l'activité de Carole Maillet, avec la Fit N'Boxe, qui rencontre un succès évident ( près de 100 personnes), qui permet aussi de financer une partie du gala, Carole Maillet et Ludovic Guérin ont réussi leur pari, à travers les années, la greffe a tellement bien pris, que l'évènement du gala de boxe est maintenant très attendu. " L'esprit de départ était, on va essayer. Je repense encore à Robert Bravo, mon premier formateur. On est monté petit à petit, l'activité de Carole, a démarré avec 10 personnes pour augmenter tous les ans par le bouche à oreille. C'est la 11ème année, maintenant, on est parfaitement épanoui et fier de pouvoir proposer aux Gabéricois et aux gens à proximité un vrai beau gala, ce samedi 30 mars. On a gardé l'esprit du club super familial, du départ, malgré que nous avons maintenant bien grossi", assure Ludovic Guérin.
Dans une semaine maintenant, ce samedi 30 mars, la grande salle Eric Tabarly sera dédiée complètement l'espace d'une soirée, à la boxe anglaise. Dans une soirée estimée entre 700 à 1200 personnes, le palpitant de Carole Maillet et Ludovic Guérin montera au fur et à mesure de l'évènement, et aussi directement sur le ring, avec cinq de leurs boxeurs qui enfileront les gants sur les différents combats proposés. " Ce gala, c'est la fête du club, la fête des adhérents. C'est beaucoup de travail, de sacrifice, car la compétition coûte chère. Mais ça nous tient tellement à coeur de redonner, et d'offrir ce moment pour toutes les personnes intéressées ou curieux de découvirr notre sport", concluent Carole Maillet et Ludovic Guérin.
