Les chutes du torrent de la N3 se rapprochaient dangereusement pour les Paotred Dispount, maintenant au bord de la descente en R1, mais sur ces dernières glissées de leur radeau, deux rochers étaient encore sur leur passage, pour s'agripper et remonter le courant dans le bon sens. Le premier s'appelait Lannion, au stade René Guillou, qui au passage, a battu son record de fréquentation de la saison avec 712 entrées payantes, ce samedi soir. Oui, il y'avait du monde au stade, les Paotred Dispount ont su jouer une partition intelligente, être appliqué et feindre de rester sur un rythme monotone en première mi-temps pour briser cette fausse apparence en deuxième mi-temps et se transformer en une équipe caapble sur des rushs offensifs de faire mal à l'adversaire. Mené 1-0 à la mi-temps, avec deux balles de break de Lannion coup sur coup en reprise de mi-temps, qui aurait condamné quasiment les Gabéricois en R1, les Paotred Dispount ont courbé l'échine, et rendu trois coups à leur adversaires, dont deux banderilles du picador Mikaël Guillamot en fin de match. La célébration du 2ème but des Gabéricois en disait long sur une libération intervenue suite à ce but qui donnait un premier avantage aux Jaune et Noir dans cette rencontre décisive à cinq minutes du terme de ce match (1-3).
Mikaël Caoudal ( coach des Paotred Dipount): " C'est un match dont on avait anticipé les contours. Je savais que si on allait aussi haut les chercher en première mi-temps, dès le début, avec la qualité technique de Lannion, sur un terrain synthétique avec des joueurs frais en face, il nous aurait sûrement transpercé beaucoup plus facilement qu'en étant un peu plus bas. J'ai opté sur une stratégie prudente sur ce premier acte, évidemment comme contre Rennes, nous n'avions pas envie de finir sur un désavantage à la mi-temps. En deuxième mi-temps, il fallait au contraire jouer notre va-tout et lâcher les chevaux.
Avec la fatigue, Lannion allait commettre également des erreurs, parce que ça allait aussi avec notre envie d'aller jouer plus haut, de récupérer forcément des ballons dans des zones potentiellement hautes. Avec des rentrants qui allaient mettre aussi de l'impact à ce match. La stratégie, elle était de commencer prudemment pour ensuite se libérer. On l'avait fait contre Rennes (B) qui aurait pu très bien marcher. Contre Lannion, ce plan a marché.
Lannion a une balle de 2-1 à 15 minutes, si nous prenons celui-là, on n'aurait pas été bien même s'il restait encore 20 minutes, mais ça siginifiait en mettre deux pour gagner ce match. Il ne nous fallait pas concéder dans ce jeu plus risqué, de l'espace dans son dos, ni à l'intérieur, et de limiter le risque dans le jeu combiné.
On a le bonheur de marquer rapidement en deuxième mi-temps, de revenir à 1-1, pour leur mettre un doute. Le 1-1 ne nous convenait pas de toute façon, on aurait de toute façon pris le risque de finir sur un 2-1 ou un 3-1 pour Lannion dans les dernières minutes, c'était de toute façon un risque assumé au vu de notre situation au classement.
C'est le discours tenu aux joueurs, c'est cette résilience, cette solidarité qui façonne notre équipe, cette croyance au maintien qui ne nous lâche jamais. Il va y croire jusqu'à la 92ème, 95ème contre Saint-Lô.
Maintenant, on sait que nous n'avons pas notre destin entre nos pieds. De notre côté, il faudra faire le travail contre Saint-Lô et après, on regardera les deux autres résultats de Lannion et de Flers. Le but est de gagner contre Saint-Lô car c'est le seul élément qu'on maîtrise sur cette dernière journée, et après, on regardera le classement"
