Aux Paotred Dispount, les cinq remplaçants ont la certitude de rentrer en cours de partie en N3. Pouvant rentrer tôt comme Mikaël Guillamot ou Alexandre Jacq, ce samedi soir, dès la 54ème minute ou vingt minutes plus tard, Falou N'Jié ou Maxime Sébilleau, les deux buteurs contre Flers (2-0, 87', 89'), ces finisseurs ( comme on les appelle maintenant) ont un rôle aussi important que les "débuteurs", avec un impact qui doit être immédiat et un effet booster pour l'équipe. Entré dans un contexte de match à pression, à 0-0, s'intégrant dans un cycle où l'équipe n'avait pas gagné depuis deux mois et demi, ça renforce chaque prise de balle ou intervention. Montant en position de milieu défensif, un nouveau poste sur le terrain, où il oscille avec celui de défenseur central, Maxime Sébilleau a gagné ses duels, permis de gagner les ballons à 30/40 mètres du but de Flers. Rien que par sa présence, il donne aussi de l'assurance à son équipe. Buteur pour la première fois de la saison, sur une tête dans le petit filet de Valentin Prévost (2-0, 89'), sa joie était contagieuse, entraînant tout un club. La célébrant avec ses coéquipiers et tapant dans la main des premiers supporters à la rambarde, elle était la perception de la victoire d'un club dans son ensemble (2-0).
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Légende: Buteur face à Flers, Maxime Sébilleau, rentré en cours de match, a délivré les siens sur une victoire capitale acquise en fin de match, ce samedi soir.
" Le banc de touche a apporté à la fin, ça signifie aussi que ceux qui ont débuté le match, ont bien travaillé avant. Le terrain était compliqué. C'est horrible de rentrer dans un match comme ça à 0-0 parce que la moindre faute se paiera cash. Il fait froid, le terrain est dur, la question dans la tête d'un remplaçant est toujours quand est-ce tu vas rentrer? Quans est-ce que tu vas être appelé? Il faut savoir mettre le bleu de chauffe. Ca tourne dans le bon sens, il était temps parce que depuis le mois de novembre, nous n'avons pas gagné. Mon but, il est anecdotique, tout le groupe est content pour Falou ( N'Jié), c'est lui qui débloque ce match. Il en avait besoin pour sa confiance. Il a l'état d'esprit, il se donne, à l'entraînement, il bosse. Il travaille et le coach lui a toujours gardé sa confiance. C'est quelqu'un qui est généreux", confrme Maxime Sébilleau.
Garant de ce football collectif de duel et d'engagement, Maxime Sébilleau s'est aussi bonifié avec ses années Paotred. Même s'il avoue avec une pointe d'humour habituel chez lui que ce but contre Flers efface sa boulette contre Lorient B, il connaissait la valeur d'un succès contre Flers, dans cette période clé de la saison.
" C'est une victoire d'équipe. Ca aurait pu tourner dans l'autre sens, Flers a une balle de but à dix minutes de la fin. Le match était à enjeu. Notre adversaire n'avait qu'une envie, c'était de nous avoir sur les transitions. Ils nous ont laissé le ballon sur un terrain compliqué. Derrière, on ne fait pas d'erreurs. On a été la chercher. Il la fallait cette victoire parce derrière nous, ça a gagné ce soir. Ca va être un combat jusqu'à la fin ce championnat. A ce niveau, il y'a tellement de sacrifices, de travail de l'ombre. 3 entraînements par semaine, tous les joueurs de l'effectif travaillent à côté. Heureusement que nous avons un groupe étoffé. Nous avons la chance de récupérer tout le monde, on n'a pas de blessés à l'attaque de ce mois important de février. Il y'a quatre joueurs du groupe premier qui étaient sur le carreau, ce soir. C'est un groupe, on verra le bout du tunnel ensemble. Elle arrive au bon moment cette victoire"
Sur l'effervescence du maintien acquis à Fougères (1-4), il avait rempilé selon ses termes. Une saison de plus, mais celle-ci est en train de lui donner raison, avec un temps de jeu important en équipe première. Sur les premiers matchs amicaux, aussi le fait des vacances en Août de Pierre Le Reste, la première charnière semblait se dessiner sur Guillaume Buon/Théo Lagadec, jusqu'à ce que les deux compères indéboulonables Pierre Le Reste/Maxime Sébilleau ne retrouve leur poste. Ils sont les piliers de ce groupe depuis plusieurs années, l'un, Pierre Le Reste est capitaine, l'autre est comme le deuxième capitaine.
" Ma saison, elle est inespérée pour moi parce que j'ai énormément de temps de jeu. Je ne pensais pas avoir autant de temps. Je dois être à 25 matchs avec la première. Je compte les amicaux dedans. J'ai énormément de temps de jeu en National 3, par rapport aux blessures, aux différentes suspensions de début de saison, par rapport aussi à des plans de jeu, et à ma forme physique. Je mets tout en oeuvre pour pouvoir prétendre. J'ai 34 ans, je ne suis pas encore à la rupture. L'avantage à cet âge est de connaître par coeur, je ne fais que deux entraînements, je bosse aussi beaucoup à côté. L'entraînement, ça devient plus dur de garder cette motivation haute, mais la compétition, ça reste ce qui me tient. Et aussi d'être dans une équipe de copains. Il y'a une ambiance quand on rentre des déplacements, chacun n'est pas dans son coin avec ses écouteurs en parlant à personne du trajet. Ca fait partie des éléments positifs de cette saison d'avoir une vraie qualité de groupe", retient Maxime Sébilleau.
Son premier but de la saison arrive toujours à des moments déterminants, celui de Plabennec, l'an dernier avait été clé, dans les mêmes temps de passage que Flers, sur la route du maintien en gagnant à Kervéguen (0-3). Ce deuxième but a entraîné une vraie libération collective pour tout un club qui a vécu ce match contre Flers, dans l'incertitude finale.
" Franchement, ma saison, elle est déjà réussie car je ne pensais jouer autant. On a un groupe supérieur à l'an dernier, des joueurs comme Thibaud Quéméré, c'est la classe au-dessus. C'est grâce à ce type de joueurs que tu te maintiens sur des niveaux aussi durs et exigeants que la N3. Et puis, ça fait toujours du bien de marquer. Ca ne m'était jamais arrivé dans ma carrière de marquer sur une entrée en jeu. Ce but, oui, je le savoure, parce que je vois la balle dans le but, je pense directement aux trois points, et vivre une fin de match sans tension. Quand tu es sur le banc, ce n'est pas facile à vivre, au moins, tu as l'impression de servir à quelque chose quand tu marques ou tu fais quelque chose de positif pour l'équipe", conclut-il.