" Saint-Antoine de Pen Hir", il est rentré, il a sonné les croches des filets. Englué offensivement en première mi-temps, le FC Pen Hir a trouvé son éclaircie dominicale, avec la rentrée sur le terrain d'Antoine Ruis, à la 52ème minute. Hormis une frappe sèche d'Alan Boivin, passant près des buts de Nolann Le Henaff (35'), les Camarétois n'ont rien eu à se mettre sous la dent en première mi-temps, au contraire des Plonéouristes, qui avec Romain Déniel, ont tapé le "bois" (25'). Il le fallait ce déclic, ce joueur qui puisse sortir ce match de la torpeur à laquelle tout doucement, il semblait se diriger, entre deux équipes bloquées sur ce 0-0 de façade. Plonéour, à 11 contre 10, depuis la 52ème minute, avait un ascendant jusqu'à ce que Régis Corre, en fin tacticien, ne décide de changer la face de la rencontre par un double changement bénéfique. Exit Yanis Mengouchi, qui avait fait le premier travail de sape sur son côté gauche, pour la rentrée d' Antoine Ruis, et sortir un créatif au milieu de terrain, avec Sébastien Ronvel pour faire rentrer Simon Christiaens à l'abattage plus important au milieu de terrain, le coach du FC Pen Hir a sorti son coup de maître. Dix minutes plus tard, ce changement de batteries, répondant de suite à l'infériorité de son équipe, a été bénéfique, avec la patte gauche d'Antoine Ruis qui a mis la clé de contact de cette rencontre. Face à 700 spectateurs, dans le stade René Heise, il mit un coup-franc apparemment anodin dans la boîte avec une seule intention. " A Crozon, j'étais titulaire à tous les matchs. Après, j'accepte ce rôle à Pen Hir de ne pas commencer tous les matchs. Mon but, c'est de me démener, de me donner à fond sur mon temps de jeu imparti. Sur le coup-franc, je cherche juste à le cadrer, à viser le but, et espérer qu'un joueur la touche. Léo (Fertil) l'effleure, je suis allé le voir, et il m'a dit qu'il la touchait. Il n'y a pas de soucis, c'est cool avant tout pour l'équipe"

Légende: Antoine Ruis tout sourire, après son double effet de ciseau face à Plonéour FC.
" Le deuxième, je suis dans une position de shoot, avec un gardien avancé, le lob était la seule solution que j'ai vu sur le moment. Elle part bien de mon pied, elle décolle, j'ai vu de suite à son départ, qu'elle allait au fond. C'est le but de la libération. C'est aussi un but important pour moi, parce que j'ai eu du mal en début de saison. Je restais sur deux saisons fortes à l'US Crozon Morgat ( meilleur buteur en D2 du Sud-Finistère en 2023/2024, meilleur buteur du Sud-Finistère en D1 en 2024/2025). Je quittais ma zone de confort pour me tester au-dessus. Je débloque mon compteur saison sur ce match important pour le club face à Plonéour, c'est toujours gratifiant et valorisant. 6ème tour? C'est un moment génial à vivre, c'est la première fois que je vais aussi loin en coupe de France, pour l'équipe, c'est magnifique, pour les joueurs, le coach, les supporters, il faut profiter ce moment rare", reconnait Antoine Ruis.
Décisif sur les deux coups gagnants du FC Pen Hir, Antoine Ruis qui est devenu un buteur, pour un joueur qui n'en a jamais eu la formation en jeunes, a justifié de la confiance de son entraîneur, Régis Corre, de sa rentrée face à Plonéour FC. Avec l'expulsion malheureuse de son coéquipier, Alan Boivin, qui ratera sûrement les trois prochains rendez-vous de son équipe, Antoine Ruis devrait trouver une place dans le onze de départ. Sa partition face à Plonéour abonde en ce sens.
" Un grand merci au coach de m'avoir fait confiance sur ce match, je suis arrivé dans une équipe qui m'a toujours fait confiance et soutenu sur mes premiers matchs avec eux. De les voir sauter de joie, et célébrer avec moi ce dexième but qui scella cette rencontre, ça restera comme un immense bonheur. Merci aussi aux supporters de nous avoir galvanisé du début à la fin, ça me donnait des frissons même sur le banc", reconnaît Antoine Ruis.
Originaire à la base de Rueil Malmaison en région parisienne, Antoine Ruis, 28 ans, a été décisif dans la qualification de sa nouvelle équipe, le FC Pen Hir, qui franchit un cap historique. Six ans après le coup d'envoi de son histoire, Régis Corre et sa bande poussent au 6ème tour de la coupe de France. 20 ans que la Presqu'île n'avait pas vécu un tel accomplissement.