Invité à donner le coup d'envoi du dernier match de l'US Concarneau face à la Berrichone Châteauroux, ce mardi soir, grâce à l'intermédiaire du partenariat Intersport commun à l'US Concarneau et au RC Vannes, Maxime Lafage et Théo Béziat ont quitté éphémèrement le milieu de l'ovalie pour celui du ballon rond. Et même à une centaine de kilomètres, le courant est passé. Comme dans toute la Bretagne désormais, pris d'une passion naissante pour ce RC Vannes, qui est devenu le fief du rugby breton, l'égérie de l'Hermine Blanche et Noire. Au coup d'envoi de ce projet en Fédéral 1 et en Pro D2, jusqu'à la montée dans l'élite du rugby français, ce top 14 qui ne s'ouvre qu'à une minorité de prétendants. Revenu en Pro D2, en cette saison 2025/2026, le soufflet ne s'est pas retombé et le RCV poursuit son ascension, avec un avantage inéniable, celui de rayonner sur quelques centaines de kilomètres à la ronde sur la partie rugby. Grandi au pays de l'ovalie, à Toulouse, et au club formateur de Colomiers pour Maxime Lafage en Haute-Garonne, et à Narbonne dans l'Aude des frères Spanghero, avec les duels fratrides avec les voisins de l'AS Béziers dans les annéers 70/80, pour Théo Béziat, ils sont un lien important au RC Vannes, présent depuis des années, et fidèle, même avec la relégation en Pro D2. Né dans le bastion historique du rugby tricolore, leur aventure bretonne démarré en 2020 pour Théo Beziat et 2022 pour Maxime Lafage est aussi important pour toute une région, car à les voir jouer, sûrement dans dix ans, le RC Vannes comptera de plus en plus de joueurs bretons dans son effectif pro, biberonné maintenant à ce rugby de très niveau proposé par le club vénète.
Légende: Donnant le coup d'envoi du match entre l'US Concarneau et la Berrichonne de Châteauroux, ce mardi soir, Maxime Lafage et Théo Beziat font le bonheur du RC Vannes, depuis quelques saisons, et par ricochet celui de la Brertagne, aussi à fond derrière cette aventure sportive.
" C'est une première pour nous de donner le coup d'envoi d'un match professionnel de football. On a accepté avec grand plaisir l'invitation de l'US Concarneau, par le biais de Loïc Le May et du groupe Intersport. C'est une belle expérience. On se jouait quand nous étions jeune, à Narbonne et à Colomiers", relatent Théo Beziat et Maxime Lafage.
Sous la coupe de l'entraîneur Jean-Noël Spitzer, aux racines bigoudènes, à Penmarc'h, le RC Vannes a grandi patiemment, poussé les différentes portes vers l'élite français, jusqu'à atteindre un graal avec cette accession en Top 14 sur la saison 2023/2024. Même si la première expérience a été courte, avec une détermination bretonne à y rester et à ne rien lâcher malgré les tempêtes de ce haut-niveau en terme de qualité des adversaires, le RC Vannes a bien rebondi et pris place à la première place, à la moitié de la phase régulière de cette Pro D2 (1er, 30 points)

" L'effervescence autour du RC Vannes en Bretagne est complètement hallucinante. A Vannes, ce qui se passe, est énorme. On attend aussi avec impatience le match qui arrive au Roazhon Park, à Rennes, dans trois semaines à la mi-novembre, contre Grenoble. Nous espérons un stade plein, c'est le souhait du club. En Pro D2, il n'y a pas ce type d'affluence et même en Top 14, c'est aussi très rare. C'est une grosse fierté si le club arrive à le remplir. Les matchs à domicile affichent tous complet, c'est aussi pour ça qu'ils ont proposé de délocaliser le match à Rennes pour permettre à plus de Bretons de suivre leur équipe, de voir le RC Vannes parce que c'est très compliqué d'avoir des places"
Dans une région, où traditionnellement le football et le cyclisme étaient les sports de référence, la Bretagne a trouvé une nouvelle passion fédératrice dans le rugby et ce RC Vannes. De Brest à Rennes, touchant les quatre départements géographiques, voir les cinq historiques avec les Pays de Loire, le RC Vannes est à son entrée en mêlée, voulant pousser son maul pour pouvoir à nouveau aplatir dans l'en-but du top 14 à court et moyen terme.

" Après les matchs, on rencontre des gens qui viennent de partout, de Brest, Quimper. Ils ont deux heures de route pour venir nous voir jouer, mais ils les font avec plaisir. On a fait aussi une superbe saison dernière, malgré la descente, parce qu'on s'est senti soutenus du début à la fin. Les gens sont vraiment des passionnés ici, heureux de suivre le club. Ils avaient ce besoin d'appartenance à quelque chose qui les reliaient de part leur passion pour ce sport. Le RC Vannes est fédérateur en ce sens, on veut leur renvoyer sur le terrain tout l'amour qu'ils portent au RC Vannes. Quand nous sommes descendus, on ne s'est pas posés de questions, notre volonté, comme celle du club, était de tout donner, de tout faire pour remonter de suite. On va tenter de la réussir cette année, pour le club, pour la ville, parce que la Bretagne en a maintenant besoin. Vannes est la capitaine bretonne du rugby, ca va aussi donner envie à tous les jeunes qui viennent voir régulièrement nos match. Ca promet aussi un beau futur pour la suite", concluent en concert Maxime Lafage et Théo Beziat, ouvreur et talonneur au RC Vannes.


