Dans deux mois, l'Hermine Concarneau s'apprête à fêter son centenaire, au stade du Moros. Le vendredi soir, le 17 juin, avec un cocktail réunissant les officiels, les sympathisants du club, et les élus, et le lendemain, l'appel du 18 juin, pour tous les licenciés qui ont porté les couleurs immuables blanche et noire, une journée complète, festive et joyeuse, avec évidemment du football, avec un tournoi, des parties de baby-foot, des tirs de précision, et une découverte du walking-foot ( " pas besoin, chez nous, certains le font aussi en match", pointait malicieusement un dirigeant de l'Hermine, provoquant l'hilarité des autres"). Ce samedi matin, l'heure était studieuse et concernée, pour pouvoir accueillir près d'un milier de personnes, l'espace de trois jours de fête et de rassemblement. Car l'Hermine à Concarneau, c'est une institution, un esprit libre, avec ses propres spécificités, le seul club du Finistère ( à vérifier d'ailleurs), à être propriétaire de son stade ( rappelant l'AJ Auxerre, sur ce point), et à l'instar de la Stella Maris ( autre bastion), à avoir cultivé cet esprit multi-sports, avec des sections en gymnastique, basket-ball ou tennis de table. Les filles de l'Hermine, avec Jacky Doussal, en entraîneur historique, avaient même atteint le plus fort niveau sportif, avec la National 3. La vente de la salle de gymastique, en 2017, avait sans doute été un crève-coeur mais une nécessité, pour se consacrer à plein dans leur association, qui subsiste de ses 100 ans, le football et ses 256 licencié(e)s.
Un club, c'est avant-tout un esprit et un attachement qui conduit à son épanouissement. Pour cimenter le tout, des moments marquants sont toujours proches de la mémoire, quand il s'agit d'embellir le blason, et d'avoir ce regard intérieur, mêlé de nostalgie et de fierté. La saison 1978/1979 a été un haut fait d'armes. Première saison d'Yvan Mad, le président de l'Hermine, après ses années USC, du stoppeur redouté et redoutable, Guy Dezothez, la victoire chez l' "ennemi", l'US Concarneau, avec une qualification 0-1, but de Jacky Berrien, et une sortie de route pour l'USC (D3, à l'époque).
Après le franchissement de la Stella Maris, le Stade Quimpérois (D2) se dresse face à l'Hermine Concarneau. Dans un stade du Moros, bondé comme un œuf, estimé à 1.500 spectateurs, les Quimpérois passent un sale moment, bousculés, sur ce 6ème tour mais passent dans un match haut en couleur ( 4-6, but concarnois par Yvan Mad (X2), Guy Dezothez et Richard Guillou.
Club formateur d'un champion du monde, le seul Breton, Stéphane Guivarch, ayant formé Fabrice Viau ( un des très grands espoirs du football français, tragiquement disparu, alors qu'il intégrait l'équipe première du RC Strasbourg), Claude Mallet, l'entraîneur, ancien pro au Stade Français ou Montpellier, ou Lazare Gianessi, l'Hermine Concarneau a été aussi sacré champion de l'Ouest en 1987, avec les Yannick Salomon, Jacques Stefanczyk, Jean-Paul Malard ( un nom familier au Moros), Eric Peru, Alain Bourlès...
Tous ces souvenirs, avec la remontée en ligue de la génération actuelle, en 2019/2020, sera évidemment des traits communs du centenaire. Une boutique club avec des objets spécialement logotés pour ce centenaire: décapsuleurs, mugs, thermos... sera aussi installée sur ces 17, 18 juin. Les dirigeants de l'Hermine Concarneau prépareront aussi le repas du centenaire, le samedi soir, qui devrait être le point d'orgue, le samedi soir. Les tentes sont déjà prévues à l'installation, tout autour du stade. Le bagad de Concarneau devrait être de la fête, plusieurs centaines de personnes sont attendues, dans ce week-end symbolique et marqueur de l'impact de tout un club sur la ville.
Les 100 ans de l'Hermine Concarneau:
Vendredi 17 et samedi 18 juin, au stade du Moros