Guillaume Jannez. "Je serai là pour aider les copains à se dépasser"
Vers la 70ème minute de jeu face à Fleury-Merogis, le 9 janvier 2016, le capitaine de l'US Concarneau, Guillaume Jannez a été expulsé suite à un second carton jaune par l'arbitre du match, M. Gagnant. Conséquence, un match de suspension purgé sur le match suivant des Thoniers. Sans conséquence en championnat, ce carton rouge l'est pour le 16ème finale de la coupe de France contre l'ESTAC Troyes (L1). Le roc de la défense, capitaine à l'USC à l'âge de 20 ans, ne sera pas du match. Sa frustration est grande mais il relativise cette absence et bouillonera de l'intérieur autour de la main courante de Guy-Piriou. Parole d'un vrai capitaine.
Le second volet de cette série n°22 intitulé l'épreuve de Troyes est consacré au capitaine charismatique de l'US Concarneau, Guillaume Jannez. A 27 ans, il s'est imposé comme le leader naturel de cette équipe, respecté de tous et par tous. Pratiquement jamais bléssé en neuf ans de très haut niveau, son absence chamboule automatiquement, conjugué à la suspension du latéral gauche de l'US COncarneau, ThomasCotty (5 matchs). Quand une équipe perd son leader sur le terrain, elle en est transformée. Secoué par cette avarie, Concarneau était passé face à Fleury-Merogis en championnat de CFA d'une situation plus que confortable de 3-0 à la 70ème minute, avant l'explusion à une autre plus bancale à 3-2 vingt minutes plus tard. " C'est évidemment frustrant de rater ce grand moment dans notre saison. Le stade sera plein. Après, il faut relativiser! Il y'a bien pire dans la vie. Ca va être bizarre car je ne l'ai jamais vécu comme situation. La dernière fois que j'ai raté un match, c'était pour une déchirure à la cuisse, il y'a un an et demi contre Saint-Malo. Je serai là pour aider les copains à se dépasser. Ca sera un gros match. Je vis la situation de Vincent Richetin, absent lors de notre 8ème finale de la coupe de France contre Croix. Il avait fait la route de Brest à Croix, 10 heures de voiture, pour être au milieu du groupe. A la fin, il sautait partout de joie. J'imagine ce qu'il a pu endurer à l'intérieur".
Je me connais, je ne tiendrai pas en place.
Pour ses deux fautes en cinq minutes, la première à 50 mètres de ses buts, et la seconde dans la surface de réparation, Guillaume Jannez se voit privé d'un 16ème de finale de la coupe de France contre une formation de ligue 1. " Je suis limite soulagé de n'avoir pris qu'un match sans sursis. J'ai plus de regrets sur mon premier carton jaune bête à 50 mètres de nos buts que le second. Je n'ai pas encore vu avec Nicolas Cloarec, notre entraîneur sur le déroulé de la journée de mercredi. Je n'ai pas envie de ronger mon frein toute l'après-midi. J'irai rejoindre mes coéquipiers au restaurant et à l'hôtel. Ce sont des moments cool à vivre. En tribunes pendant le match? Je n'ai pas réflechi. Je me connais, je ne tiendrai pas en place. Il faut que je marche pour évacuer le stress. Je n'arriverai certainement pas à rester assis toute la rencontre. Je m'apprête à vivre une situation bizarre. Je préférerai mille fois être sur le terrain et décharger toute l'adrénaline du moment". Sans son capitaine, l'US Concarneau doit faire front, se battre de toutes leurs forces pour signer un authentique exploit, à savoir éliminer la première Ligue 1 de l'histoire du club commencée en 1911. Le défi est immense mais le coeur aussi. Avec l'appui de 5.500 personnes, au minimum, le peuple rouge et bleu jouera à fond son rôle de 12ème homme, uni vers un destin commun afin d'enluminer encore plus l'histoire de l'US Concarneau. Avec une grosse pensée pour Guillaume Jannez et Thomas Cotty, titulaires indiscutables du onze de Nicolas Cloarec et absent sur ce match contre l'ESTAC Troyes.
Christiophe Marchand
