Ayant gagné d'une façon, cherchant à regagner d'une manière différente, Châteaulin accomplit sa vraie mue, en cette saison de transition, amorce vers un nouveau cycle, confirmé par la mise en avant des promesses locales: Nathanaël Le Guen, Baptiste Louboutin ou Yoan Le Dren. Sortir de l'archétype d'une équipe dominante physiquement, agissant en rouleau compresseur sur sa montée de R2 en R1 en 2018/2019, pour tendre vers une équipe au fond de jeu différent, le défi de Didier Hascoët et Sébastien Braban, à la tête de cette équipe première, reléguée en R2, s'annonce intéressant. Déjà dans le jeu, la marque d'une approche différente, sans véritable numéro 9, avec le départ fort probable de Luc Cloarec ( pour raisons professionnelles), mais avec l'émergence d'un vrai 9 et demi, Quentin Guéguen, meilleur buteur du groupe D de D2 avec 23 buts avec l'US Quéménéven, de l'élégant, Raphaël Tréguer, qui distille toujours les choix justes dans l'utilisation du ballon, de Thomas Lagadec, qui tel un serpent, sait piquer toute défense adverse, à tout moment ou de Corentin Bernard, formé au Stade Brestois 29, qui donne la couleur technique, dans un rôle de meneur de jeu, à l'ancienne. Non, cette équipe de Châteaulin, même retrogradée d'un cran, a quelque chose et possède toujours cette unité dans son jeu. Même avec le départ de Pier-Luc Le Gall ( Stade Pleybennois, D2), les Dorian Léostic, Simon Kerlidou, Cédric Le Page ou Clément Salaun forment toujours l'épine dorsale de l'équipe, régénéré avec les apports de plusieurs jeunes à potentiel.
" Nous démarrons un nouveau cycle. Nous renouvelons à plus de 50% l'effectif en équipe première. Le fait de redescendre en R2 n'est pas forcément une mauvaise chose, car ça nous permet de travailler plus. Il faut qu'on se maintienne parce que nous avons encore un an à attendre avant l'arrivée de notre grosse génération en U18. Nous en avons 8/9 jeunes joueurs qui pourront aller directement sur le niveau ligue en senior. Notre dernière forte génération, à même échelle, c'était les Simon Kerlidou, Dorian Léostic, il y'a une dizaine d'années", admet Didier Hascoët, le coach du Châteaulin FC.
En conservant l'ensemble de ses cadres, rajeunissant son effectif avec l'incorportation des Louis Diquelou, Charly Le Huby, Guillaume Le Doaré, le Châteaulin FC sera privé de ses affrontements historiques, face au FC Pont l'Abbé, FC Quimperlé ou l'AS PLobannalec-Lesconil. Seule équipe du Sud-Finistère, dans un groupe uniquement composé de Nordistes, les Châteaulinois s'attendent à une opposition relevée. " Il a fallu digérer la pillule pour notre A et C, en R2 et D2, dans la composition des poules. Après, c'est comme ça, nous n'aurons aucun derby de la saison en A. C'est pourquoi il est important de fédérer un groupe, d'être bien ensemble pour effectuer la meilleure saison possible. Nous allons devoir digérer notre descente de R1 en R2. La B placée dans un championnat historique fera peut-être plus d'entrées au match que la première. L'équipe a un potentiel, il faudra bien commencer", précisent Didier Hascoët et Sébastien Braban.
Avec sept équipes jeunes, après l'école de football, en football à 11, se rapprochant du RC Porzay, pour consolider les effectifs, le Châteaulin FC tire sa force de sa formation, qui lui permet de râtisser large sur un secteur géographiquement important, jusqu'en presqu'ile de Crozon. Alignant trois équipes compétitives en senior, Châteaulin cherchera à absorber au mieux son rebond en R2, et aller chercher un maintien confortable, dans leur poule A , tout en voulant jouer un rôle important sur l'équipe réserve en D1.