Aurore Berthelot, maman et championne de France de kick-boxing pour la troisième fois
" La saveur, elle est différente de gagner en étant maman", avoue Aurore Berthelot. Maman d'une petite Rory, âgée de moins d'un an, la Châteaulinoise, Aurore Berthelot, 36 ans, est revenue au premier plan national, quelques mois après la naissance de sa fille. Huit mois après, elle a remporté une troisième couronne nationale, à Cusset, en Auvergne, début février, en montant sur la plus haute marche du podium en -55 kg. Déjà couronnée en 2018 et 2019, qui était déjà un exploit, pour une pratique du kick-boxing découverte sur le tard.... à ses 31 ans, un an après ses débuts dans ce sport, elle était championne de France, elle a confirmé, ce qui est toujours le plus dur dans le sport. Cinq ans plus tard, le feu n'a été qu'amplifié pour ressentir toujours cette motivation intacte. N'en ayant jamais assez, dans une détermination extrême, elle a trouvé dans ce sport, une manière de dépasser ses limites. " C'est un sport vraiment très complet. Ma motivation, c'est de gagner, j'ai toujours eu ce côté compétitrice en moi. Le sport nous confronte à nos limites". Triple championne de France, la sienne est encore inconnue, et l'amènera sur un mode combat pour la première fois, à la coupe de France. Licenciée à l'Armoric Boxing Club, tout comme son compagnon, Stéphane Pelizza, elle oscille dans ses entraînements, trois fois par semaine, entre Plonévez du Faou, Irvillac ou Douarnenez.
Légende: Au centre de la photo, Aurore Berthelot est devenue championne de France, pour la 3ème fois, alors qu'elle n'a découvert le kick-boxing qu'en 2017. Crédit photo: DR
Une triple championne de France dans le Sud-Finistère, ça ne court pas les rues. Au bout de l'effort, en Auvergne, le .... février, à Cusset (63), Aurore Berthelot a eu l'unanimité des trois juges, face à la Toulousaine, Margaux Issac, sur une finale en trois rounds de deux minutes. " Techniquement, elle a été meilleure que moi. C'est le combat le plus dur que j'ai eu à faire, depuis mes débuts. J'ai toujours pensé que c'était inconcevable de ne pas gagner. On ne monte pas sur le ring, si c'est juste pour participer. Cette finale m'a fait aller au-delà des limites. Physiquement, après la grossese, j'ai changé de boxe. Les premières semaines ont été très dures, mais au bout d'un mois, la machine s'est remise en route. Ma fille m'a donné la motivation, me montrer aussi qu'on pouvait être jeune maman, et allier la maternité à sa passion. Il y'a une tellement plus grande fierté de gagner en étant maman. Un côté quand j'étais dans le dur, en finale, je me disais qu'il fallait que ma fille soit fière de moi. Plus le combat avançait, plus je me renforçais de cette certitude"
Encore jamais battue en six ans de kick light, Aurore Berthelot est toujours parvenue à ses fins dans cette catégorie des -55 kg. Avec son entraîneur, Christophe Rault, elle souhaite maintenant se tourner vers un challenge supplémentaire. " Il me manque quelque chose. J'aspire à plus de compétition, il y'a comme un goût de trop peu aujourd'hui. Je n'en ai jamais assez. Je ne lâcherai jamais rien. Le kick-boxing est une discipline que je conseille vraiment, car il y'a tout en 1h30 pour se recentrer sur soi-même, on travaille le cardio, le physique, la technique, ça amène aussi une confiance en soi, un renforcement, un contrôle, et un dépassement. Il y'a cette satisfaction énorme d'être revenue au plus haut niveau. J'ai hâte d'y retourner maintenant, de ressentir ce stress d'énergie positive".
Titrée début février, une troisième fois, Aurore Berthelot n'est pas rassasiée, elle veut encore accroître le challenge. Partie de zéro en 2017 pour arriver un an plus tard, à un titre de championne de France, l'irréel s'est encore passé, avec ce nouveau titre de championne de France, quatre ans après mais surtout huit mois après avoir donné naissance à son enfant. Elle est un exemple dans le fait de vouloir repousser ses limites en permanence et se donner des objectifs toujours plus élevés à chaque fois.