La cicatrice restera ouverte longtemps pour les DC Carhaix (R3). Elle ne refermera pas de sitôt comme un simple coup de baguette magique. Les DC Carhaix ont entrevu ce 7ème tour, encore devant à quelques minutes de la fin, dans le temps additionnel. Le mérite en revient aussi à Plouvorn, qui a toujours crû à son étoile, et a poussé avec détermination jusqu'au bout pour égaliser au bout du bout. Les nuits ont été courtes, depuis samedi, à Carhaix pour les joueurs, le staff, le club dans son entier car ce 7ème tour était là! Carhaix a été héroïque, a tout donné et même plus pour se mesurer à hauteur d'une belle R1. Plouvorn a reconnu unanimement la valeur de son adversaire, qui a monté son niveau. Les tirs au but ont fait passer Carhaix du rêve au cauchemar, en enlevant ce billet du 7ème tour, qui leur a tendu les bras jusqu'à ce coup de tête de Lucas Le Lann du 2-2 et cette série de tirs au but où ces Léonards ont été de glace en convertissant leur quatre essais quand les DC Carhaix en ont mis deux seulement (2-2, 2-4 TAB). Les DC Carhaix ont tout fait pour gagner un accès à ce 7ème tour. L'histoire de ce groupe n'est pas finie, le 7ème tour arrivera dans un futur proche mais pas cette saison. La patience sera le meilleur des remèdes des DC Carhaix mais les Rouge et Noir ont maintenant l'expérience et la carcasse pour tendre vers leur graal sportif.
Jimmy Lesniewki ( coach des DC Carhaix): " On y était presque! On prend ce 2ème but au bout de cette rencontre, on peut même être éliminé juste après quand Plouvorn se crée la balle du 2-3. Les arrêts de jeu? Pas de soucis avec ça, je comprenais les 8, puis 9 minutes d'arrêts de jeu de l'arbitre, mais on les a dépassées sur le but égalisateur et il y'a eu eu encore deux minutes après. On sentait qu'on était dans un soir où rien ne pouvait nous atteindre. On prend un rouge avec Quentin ( Le Roux), peu de temps avant. En l'espace de cinq minutes, on se retrouve à 9 joueurs sur le terrain face à 11 en face avec la blessure en fin de match de Jules Poher.
On ne sait pas trop comment mais on arrive à tenir la baraque, car Plouvorn pousse très fort en fin de match. Il se passe tout simplement la magie de la coupe, à ce moment.
Il y'avait tout le scénario dans cette rencontre, le jeune de 17 ans, Gabin ( Delaroque) qui marque, notre gardien de 19 ans, qui sort le match de sa vie, le duo Aubin ( Le Boulch)/Tarik ( El Maati), qui ont donné. On a bien cadenassé Plouvorn jusqu'au dernier quart d'heure.

On les avait observé sur un 3-5-2 mais ils avaient changé de système sur ce match. On a juste réadapter au départ, on marque un but d'entrée, c'est un beau but, l'action est belle dans la construction. On n'a pas eu beaucoup de ressortis de balle, parce que attention, Plouvorn est une très belle équipe.
Ce qui est frustrant est d'être proche de l'exploit, de basculer dans la magie de la coupe. L'histoire avait tout pour être belle, le gamin de 17 ans, il est défenseur à la base, je le fais rentrer parce qu'on n'a plus de milieu de terrain sur le banc, Guillaume Allain est aux crampes, on le remplace par Gabin ( Delaroque) qui marque ce but peu de minutes après être rentré, on vit un truc extraordinaire dans le stade.
C'est le scénario rêvé. Je me suis jamais projeté sur une qualification sur le 2-1, sur les deux buts, je me suis jamais vu au 7ème tour. C'était tellement beau que tu n'avais pas envie d'être déçu. C'est tellement beau ce qu'on a vécu avec toute l'effervescence dans le stade. C'est dommage que ça se finisse comme ça, par rapport aux enfants dans le stade, à tout notre match. Le scénario est hyper-cruel, pour nous. Oui, on a donné une bonne image, mais qu'est ce qu'on a au final! On n'y est pas au 7ème tour.
Dans le temps additionnel, on ne pouvait plus faire de changements, car nous avions fait nos trois sessions dans le match. On tendait vers la perfection collective, on tenait de tous les côtés, les planètes étaient en train de s'aligner, mais c'est trop dur ce qu'on a vécu ce soir. Le carton rouge, ok, le plus dur, c'est de voir le chrono défiler 97ème, 98ème, tu te dis, on arrive à la fin.
La frustration, elle est là d'être passé si près de l'exploit.... C'était presque parfait ce soir. On a été dans l'extraordinaire en début de match, c'était la condition pour basculer dans la magie. En gagnant, on tombait dans la magie.
Même aux "pénos", je leur ai dit, les gars, levez la main qui aurait voulu arriver aux pénos, avant le match. Ils ont tous levé la main, on y est maintenant. On avait moins de joueurs d'expérience de notre côté que du leur. Les gamins ont assumé, Tarik a été en numéro 1, il a 18 ans. Dans les têtes, ça va être compliqué, le pénalty, c'est un geste technique du football. Le gardien de Plouvorn en impose sur sa ligne. Je suis dégoûté, on avait tout pour nous, mais on y est pas!"
