Maintien acquis tôt en D1, poule E, 4ème tour de la coupe de France face au CEP Lorient (2-5, R2), après être passé à Baye (1-2, but de la victoire à la 89ème minute), et cette victoire dans la coupe du district face à Plougasnou (1-0), l'ES Beuzec a réalisé un vrai parcours de costaud, battant des équipes comme les Glaziks de Coray, champion de leur groupe F en D1 ou aussi les GMH Plomodiern, passés à la moulinette à Kersudal (4-0). Dans leur stade, Beuzec est quasiment injouable, hormis le CEP Lorient promu en R1, tous les autres adversaires qui se sont rendus à Kersudal en 2024/2025 n'ont pas été en mesure de battre ces Capistes. La finale face à Plougasnou a marqué encore une étape de cette équipe, complète, solidaire, et extrêmement généreuse. Tout en y associant de la qualité, avec un Dylan Lannou impérial sur sa base arrière, un Nicolas Bourhis, qui au poste de numéro 6, est une vraie belle trouvaille, un trio offensif, Dutin, Bled, Lebeul qui s'entendent parfaitement dans des registres différents, le portier, Loïc Le Corre qui amène une sérénité à toute son équipe. Et un entraîneur-joueur, Gérald Ansquer, qui à l'image de Luis Enrique, se rompant les ligaments croisés sur la dernière action du match à Baye en coupe de France, revenant une semaine avant la finale, à Saint-Pabu, a su amener et fédérer tout un groupe, lui a donné une foi en la réussite. Cette coupe de district a toujours tenu à coeur à Beuzec, de la jouer à fond quand d'autres la voyaient plus comme un poids qu'une opportunité, Beuzec a toujours vu l'opportunité de pouvoir la gagner, et cette attitude a été récompensée, ce dimanche, avec une finale exemplaire collectivement de la part des Capistes.

Gérald Ansquer ( coach de l'ES Beuzec): " L'an dernier, nous avions acquis notre maintien à la dernière journée au FC Pont l'Abbé B (0-0). On a créé un groupe là-dessus. Sur le début de saison, on s'est dit, le maintien le plus tôt possible, la coupe de France, aller chercher les maillots, et je leur ai dit dès juillet, la coupe du district, il faut qu'on aille la chercher, on l'a perdue il y'a deux ans. Tous les gars ont tout donné, tout le temps, ils n'ont rien lâché, on a pris un seul but dans cette coupe ( face à Briec en quart de finale). Je ne peux que les féliciter, c'est un groupe exceptionnel à tout point de vue.
Le fait que notre demi-finale ait été retardée, ça m'a permis d'aller observer Plougasnou à Bénodet, pour leur demi-finale. Du coup, j'avais énormément obtenu d'informations sur eux. Ils avaient un jeu beaucoup en direct, on a été particulièrement vigilent à bien gérer la profondeur. Si nous pouvions poser un maximum le ballon, on les mettrait en difficulté, en passant par les couloirs.
J'étais sûr quand on allait la gagner, c'était écrit. On ne pouvait faire la même entame que face à Gourlizon, deux ans avant. Sur cette première finale, on était bouillis physiquement, j'avais re-préparé l'équipe pour être bien aujourd'hui. L'entame de match était primordiale. L'objectif était d'être bien en place. A l'heure de jeu, on a senti de la fatigue physique de notre côté. On rate le coche du 2-0 en entrée de deuxième avec Eric ( Dutin). Loïc ( Le Corre) nous fait sa petite frayeur à la fin de match en glissant.
Par rapport à l'équipe de 2022, 11 joueurs sur 14 figuraient déjà sur la feuille de match de notre première finale. Nous n'avons pas perdu chez nous de la saison, en championnat. C'est à l'image d'une montée en R3 qu'on avait faite ensemble, des maillots qu'on va chercher à Baye, c'est toutes ces émotions, celle-ci est vraiment belle. J'ai connu un même type de groupe, à l'AS Plouhinec, quand nous avions joué Le Mans, en coupe de France ( 7ème tour, 2011/2012). Là, c'est une équipe de copains, qui ne lâche pas.
Il n'y a pas un mot plus haut que l'autre. On avait 16 joueurs, mercedi, 14 vendredi, pour la préparation de cette finale, dans notre dernière semaine d'entraînement. Il y'a l'effet coupe forcément mais aussi des mecs de B qui sont venus alors qu'ils avaient fini leur championnat depuis deux semaines"
La remise de la coupe: