Le 24/11/2020

DANS LE RETRO : L'exploit d'En Avant de Guingamp en 1972/1973 (2/5)

Après le Stade Briochin, un autre club des feux Côtes du Nord se mettait en évidence sept ans plus tard. L'aventure de ce petit bourg breton accumulant les exploits, allait inspirer le cinéaste Jean-Jacques Annaud, auteur du film Coup de tête, sorti en 1979. Trincamp, le nom de la ville dans le film, a d'ailleurs été trouvé par le réalisateur pour faire le rapprochement avec Guingamp. Pendant la saison 1972-1973, les Français découvraient ce petit village gaulois de moins de 10.000 habitants qui se mettait en évidence. 

Cette équipe n'avait pas surgi des ténèbres pour disparaître comme une étoile filante. Elle avait pris son essor avec les équipes de jeunes au milieu des années 1960. En avril 1965, les cadets devenaient champions des Côtes-du-Nord en battant Loudéac en finale et l'année suivante et atteignaient la demi-finale de la Coupe de l'Ouest. En 1966, les minimes arrivaient en finale départementale avec des noms qui allaient devenir célèbres (Yvon Schmitt, Bernard Reyt, Jean-Yves Le Coz, Michel Trémel, Hervé Le Coz…). Tous ces joueurs étaient rapidement intégrés en équipe première et formeront l'une des plus belles générations de l'histoire du club.  Lors de la saison 1969-1970, en Coupe Gambardella, cette nouvelle génération faisait parler d'elle après avoir éliminé le Stade Rennais FC, le FC Nantes et La Rochelle. Devant l'AS Saint-Etienne des Patrick Revelli, Christian Sarramagna, Christian Lopez, Christian Synaeghel, Jacques Santini, les Guingampais ne s'inclinaient que par 1 but à 0. Les Stephanois remportaient la coupe cette année en battant l'Olympique Lyonnais (3-3 / 5-4 TAB) 

Le 3 juin 1972, un jeune commercial d'électro-ménager de la maison Fagor, prenait la succession du président Joseph Le Monnier. Il s'agissait de Noël Le Graët qui a tout juste 30 ans, faisait venir un entraîneur-joueur de seulement 22 ans : Sylvestre Salvi. Tous les ingrédients de la potion magique étaient réunis et les résultats allaient suivre.

Si aujourd'hui l'En Avant de Guingamp est connu et reconnu dans le monde de la Ligue 1 avec deux coupes de France à son actif, il le doit en partie à cette génération de jeunes joueurs qui a constitué le premier étage de la fusée guingampaise.

Au cours de la saison 1972-1973, le club parvenait en huitième de finale de la coupe de France en battant quatre pensionnaires de Division 2. Après avoir sorti Louannec et le Stade Lamballais, le premier exploit avait lieu à Roudourou face au Stade brestois à l'occasion du 7e tour, le 7 janvier 1973. Devant 4 549 spectateurs, les Guingampais battaient les Finistériens 2-1 (doublé de Michel André). En 32e de finale, le 28 janvier, Guingamp accueillait Le Mans. Au Stade Fred-Aubert à Saint-Brieuc, plus de 10 000 supporters guingampais assistaient à la victoire de leur équipe 4-2 (triplé de Michel André, but de Sylvestre Salvi). Le 16 février, plus de 20 000 personnes s'entassent dans le Stade Francis-Le Blé pour le 16e de finale contre le FC Lorient. Grâce à Michel André et Yvan Le Quéré, les Costarmoricains s'imposaient 2-1.

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Finalement, les Guingampais se faisaient sortir par le FC Rouen. Au match aller joué au Stade de la route de Lorient à Rennes devant 26 388 spectateurs, les Guingampais s'inclinaient 5-0 avec des buts de Fuentes (13′, 20'), Carrié (48′, 85′), Bianchi (81′). Au match retour en Normandie, devant 13.132 spectateurs, les Rouennais confortaient le score avec une victoire 3-0. Les buteurs de la rencontre étaient Fuentes (3′), Bourebbou (60′) et Szczyrba (85′).

Composition de l'En Avant de Guingamp : Bernard Reyt , Joël Anthoine, Jean-Yves Person, Sylvestre Salvi, Yvon Schmitt, Yvon Allain, Hervé Le Coz, Michel André, Jean-Yves Le Coz, Yvan Le Quéré, Alain Rouvillois, Philippe Le Moing

Voir aussi :

- 1966 : Stade Briochin

 

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